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Une célébration du cinéma féministe à Montréal

Photo: Collaboration spéciale

La deuxième présentation du Festival de films féministes de Montréal, qui s’ouvre samedi pour une semaine, offrira 38 courts métrages et trois longs métrages issus de pays aussi variés que le Canada, le Brésil, la Suède, la Nouvelle-Zélande et la République démocratique du Congo.

Lorsqu’elle a lancé, il y a un an, la page Facebook de la première présentation du Festival de films féministes de Mont­réal, la directrice générale du festival, Magenta Baribeau, a immédiatement constaté la curiosité des Montréalais pour une telle rencontre: environ 3000 personnes s’y sont dites «intéressées». Il faut dire qu’alors que de tels festivals existent depuis plusieurs années dans des villes comme Berlin ou Londres, il n’y avait rien de tel à Montréal.

Afin de répondre à la demande, cette deuxième mouture (menée par des bénévoles, sans aucune subvention) a donc doublé son offre et opté pour des salles plus grandes. Des documentaires, des fictions, des animations et des œuvres expérimentales seront ainsi projetées dans cinq lieux différents: la salle J.A. de Sève, Never Apart, le Groupe Intervention Vidéo, La Lumière et La Vitrola.

«Notre féminisme reflète l’intersectionnalité des luttes, explique Magenta Baribeau. Les femmes ont moins de visibilité dans l’industrie que les hommes blancs cisgenres qu’on trouve partout à Hollywood. Et si on regarde la proportion des personnes marginalisées, c’est encore plus infime. C’est quand la dernière fois où vous avez vu un film réalisé par une personne trans?»

Sur quelque 300 soumissions reçues, les programmatrices ont retenu 41 films dont les thématiques et l’approche sont en accord avec ce féminisme qui inclut les autochtones ainsi que les personnes trans et non binaires, racisées ou encore queer.

Un seul objectif en tête : «Montrer qu’il existe quelque chose d’extraordinaire en dehors du circuit mainstream

Ainsi, le court métrage canadien Don’t Be Afraid To Hit The Ice, de Shayden Decoursay, suit une adolescente de 12 ans qui est la seule fille de son équipe de hockey. Le film néo-zélandais Mad Hunter, de Roberto Nascimento, a pour héroïne une fillette de sept ans championne de BMX.

À l’occasion d’une soirée consacrée à l’afro-féminisme, 195 Lewis, de Chanelle Aponte Pearson, abordera pour sa part des questions raciales, queer et polyamoureuses.
Lors d’une soirée de films autochtones, Susto, de Pearl Marie Salas, traitera de la maladie par la voix d’une femme qui raconte son expérience d’avoir été traquée par un monstre.

En plus des films, le festival proposera enfin des ateliers et des tables rondes – à propos de la culture du viol, par exemple – ainsi que deux concerts. Le festival se veut avant tout festif.

«Nous présentons des films qui célèbrent ce qu’il y a de positif dans le féminisme. On ne voulait pas que les spectateurs sortent alourdis des projections», explique Magenta Baribeau.

L’humour est ainsi largement mis en avant, car «il s’agit souvent d’un très bon moyen pour faire passer un message», conclut la directrice.

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