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Critiques CD de la semaine du 23 au 27 novembre 2009

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Dramatik, Fred Pellerin, Diam’s, Mathieu Gaudet et Robbie Williams.

Rap enragé
Dramatik
La boîte noire (3,5/5)

Dramatik, ex-membre de Muzion, lance un premier album solo coup de poing. Sur La boîte noire, il fait l’étalage de ses talents de MC, mais aussi de créateur de beats accrocheurs. Avec sa plume bien aiguisée, il fait un constat pas très jojo de la société actuelle. Il plonge aussi dans son propre passé et ce qu’il y trouve n’est pas très beau. Sur la pièce-titre de l’album, il rappe : «Maman s’il te plaît / Je veux savoir si tu m’aimes / Aime plus fort, j’t’entends pas». Ouch! Dra­ma­tik n’est pas un petit nouveau dans le monde du hip-hop et il le prouve sur cet album de 15 pièces mémorables.  
– Geneviève Vézina Montplaisir

Voyage étonnant
Fred Pellerin
Silence (3,5/5)

On ne sait jamais où on va atterrir quand on laisse Fred Pellerin nous amener en voyage, et la destination choisie par le conteur fou sur son premier album solo est étonnante. Aucune rencontre avec Toussaint Brodeur ou Babine. Silence, au son plus folk que l’opus de style trad qu’il avait lancé avec son frère, revisite des classiques de la musique québécoise, le tout agrémenté de trois compositions origina­­les. La plus grande réussite de Pellerin est probablement la reprise de Mommy, l’histoi­re d’un enfant, parlant en anglais, qui demande à sa mère ce qui est arrivé de ses racines québécoises.
– Mathieu Horth Gagné

Journal intime
Diam’s
S.O.S. (3,5/5)

Après un an à l’abri des mé­dias, Diam’s (de son vrai nom Mélanie Georgiades) sort de l’ombre avec un album-pamphlet intitulé S.O.S. Et l’attente n’a pas été vaine. La Françai­se d’origine chypriote offre un album abouti, des mélodies rappées avec une touche de pop, des textes revendicateurs et intimes. L’album débute par le titre Mélanie, dans lequel ses deux personnalités (Diam’s et Mélanie) se confrontent. La pièce très pop Dans le noir, où elle est accompagnée de sa grande amie Amel Bent, et CÅ“ur de bombe méritent d’être jouées en boucle. Un album qui convertira ceux qui n’aiment pas le rap. 
– Rachelle Mc Duff

Gentille bête
Mathieu Godette
Les animaux (3/5)

Au cÅ“ur du dernier album de Mathieu Gaudet : le monde animalier et ses métaphores. On
commence avec Du lion à la fourmi, qui ne manque pas de rappeler Jean Leloup, autant par l’ambiance que par le débit de la voix. Avec Dans ma tête et une boule, on retrouve le Mathieu de Loft Story, entraînant et catchy. Et ce sera avec lui qu’on restera pour le reste de l’album, entre le pop, le folk et le rock’n’roll. Au final, on obtient un opus un peu court (10 pièces), qui s’essouffle peut-être un peu à la fin, mais qui reste tout de même fort sympathique. On ne peut pas réinventer la roue chaque fois!
– Christian Duperron

   Zone de confort
   Robbie Williams
   Reality killed the video star (3/5)

Trois ans après le flop commercial de Rudebox, un CD à saveur électronique, Robbie Williams renoue avec le pop-rock qui l’a rendu célèbre (en Europe) avec Reality Killed the Video Star. Réalisé par Trevor Horn (Pet Shop Boys, Yes), l’opus s’ouvre avec Morning Sun, qui séduit avec ses changements de tempo et son introduction sur un air d’harmonica. Parmi les plus grandes réussites de ce disque, soulignons You Know Me, une adaptation doo-wop d’un morceau de Françoise Hardy, et Last Days of Disco, qui reprend tous les clichés dance des années 1980. Dommage qu’il y ait trop de ballades beiges… 
– Marc-André Lemieux


Évaluation:
5/5 = Sublime, 4/5 = Recommandé, 3/5 = Bien, 2/5 = Moyen, 1/5 = Sans intérêt

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