Critiques CD de la semaine du 1er au 5 février 2010
Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Marjo, Hollerado, Nouvelle Vague, Never Shout Never et Johanne Blouin.
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Doux Marjo Marjo et ses hommes Vol.2 (3,5/5) |
Consacré au répertoire rock de la chanteuse, le premier volume nous avait laissé perplexe (Jonas qui chante Provocante, c’était une blague, pas vrai?). Cette fois-ci, par contre, Marjo et son équipe ont visé dans le mille. Grâce à de nouveaux arrangements soignés, on redécouvre avec plaisir les ballades de l’icône. Parmi les plus belles collaborations, citons Doux (magnifique, avec Richard Séguin), Chats sauvages (folk et beaucoup moins quétaine avec Richard Desjardins) et Bohémienne (à saveur latine avec Mario Pelchat). On regrette toutefois la touche reggae cheap donnée à Je sais, je sais.
– Marc-André Lemieux
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Rock en sac Hollerado Record in a Bag (3,5/5) |
Lancé gratuitement en ligne début 2009, Record in a Bag fera son arrivée officielle chez les
disquaires dans les prochains jours. Oui, il est vraiment dans un sac – de style Ziploc. Ces Ontariens qui ont adopté Montréal frappent fort avec un rock bien produit, mais pas trop propre, un peu punk, la guitare bien appuyée et des refrains qui accrochent. On pourrait établir un parallèle avec Franz Ferdinand ou Arctic Monkeys, notamment sur les excellentes Americanarama et Juliette. Un album sans prétention avec des gars qui s’amusent. À voir tous les samedis de février au Divan orange.
– Christian Duperron
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En toute intimité Nouvelle Vague 3 (3/5) |
Pour son troisième album, la formation française reprend une fois de plus des succès punk et new wave. Cette fois-ci, le duo revisite des pièces de Depeche Mode, Violent Femmes, Plastic Bertrand, The Sex Pistols et The Police à la sauce country et bluegrass. Le résultat est la plupart du temps heureux, même si on s’ennuie un peu à l’écoute de cette galette au ton uni. Nouvelle Vague a beau faire appel à Martin Gore (Depeche Mode), Ian Mc Cullough (Echo and the Bunnymen) et Terry Hall (The Gogo’s), ces collaborations n’arrivent pas à donner le piquant qui manque à 3.
– Geneviève Vézina-Montplaisir
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Trop cute! Never Shout Never What is love? (2,5/5) |
Christofer Ingle, alias Never Shout Never, a un don indéniable pour les mélodies. Dommage que la pop acoustique bon enfant qu’il nous sert sur son premier album manque autant de tonus. Réalisée par Butch Walker (Avril Lavigne, Simple Plan), la galette offre huit titres s’apparentant un peu trop à des comptines. Les plus cyniques grimaceront à l’écoute de pièces un peu trop fleur bleue comme I Love You 5 (où le jeune Américain de 18 ans va jusqu’à lancer un «Shoo Bee Doo» bien senti), mais les fans de refrains entraînants craqueront pour la jolie (mais fort trop cute) Jane Doe.
– Marc-André Lemieux
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Un peu de cœur Johanne Blouin Lui (2/5) |
S’il y a une chose à souligner à propos de ce nouvel album de Johanne Blouin, c’est la réalisation des guitaristes Jeff Smallwood et Michel Cusson, faite sur mesure pour elle. S’il y en avait deux, on citerait la nouvelle pièce de Jean-Pierre Ferland, Lui, même si ce n’est pas sa meilleure. À part ça, peu de moments mémorables. Même pas Notre sentier, interprétée a capella plus de 20 ans après Merci Félix – c’est peut-être une bonne idée en spectacle, mais sur CD? Johanne Blouin pousse bien la note, mais l’interprétation demeure pâle, comme faite à la sauvette, comme si le cÅ“ur n’y était pas…
– Éric Aussant
Évaluation: 5/5 = Sublime, 4/5 = Recommandé, 3/5 = Bien, 2/5 = Moyen, 1/5 = Sans intérêt