Soutenez

India Desjardins: Le grand voyage d'un personnage

Jessica Émond-Ferrat - Métro

Quand India Desjardins a commencé à écrire la saga d’Aurélie Laflamme, non seulement elle ne se doutait pas que celle-ci serait un jour transposée au grand écran, mais elle ne le souhaitait même pas. «Je ne voulais pas que la nature de mon personnage soit trahie, comme ça arrive si souvent quand un livre est adapté au cinéma», explique-t-elle.

Elle a cependant rencontré une équipe de producteurs «très généreux», à qui elle s’est beaucoup attachée. En 2006, l’écrivaine a finalement accepté de voir sa petite Aurélie passer des pages à l’écran… mais pas à n’importe quel prix. «Je souhaitais être impliquée dans le projet, avoir un droit de regard sur l’adaptation, raconte l’auteure. Il était aussi primordial pour moi que les jeunes soient joués par de vrais adolescents, et non par des gens de 25 ans qui essaient de se faire passer pour des ados!»

Finalement, India tenait à ce que le film soit réalisé par Christian Laurence, qu’elle avait rencontré quelque temps auparavant au Festival de courts métrages de Trouville, en France. «Je ne connaissais alors pas Christian, mais j’avais déjà vu son travail, notamment à VRAK.TV, explique India Desjardins. Quand j’ai su qui il était, j’étais tout énervée! Je lui ai dit à quel point j’admirais son travail!» Dès lors, l’écrivaine a décidé que, si Aurélie devait passer au grand écran, ce serait par les soins de ce réalisateur.

Faire son deuil

Si India Desjardins voulait que la nature de son roman soit respectée, elle ne souhaitait pas qu’on en fasse un «livre filmé». «Il faut respecter l’art du cinéma, croit-elle, et comprendre que certaines choses se transposent mal à l’écran. J’ai dû faire le deuil de certains passages de l’histoire originale, mais on n’avait pas le choix pour conserver le rythme.»

Il a été long et difficile de choisir l’actrice qui incarnerait Aurélie, mais l’écrivaine est très satisfaite du choix. Toutefois, elle se refuse à imaginer Marianne Verville en écrivant. «Après le tournage, j’ai dû retrouver l’énergie du personnage d’Aurélie telle que je la ressentais en écrivant les premiers tomes, explique-t-elle. Elle doit rester floue, ne pas devenir Marianne, car cela me couperait de la liberté, un peu comme quand on donne le nom d’un ami à un personnage et que celui-ci nous dit: « Quoi! Mais je n’agirais jamais comme ça! »»

L’écrivaine trouve par ailleurs un peu étourdissante toute cette expérience. «C’est spécial de voir des personnages que tu as créés se balader sous tes yeux!» confie-t-elle. Elle considère par contre être chanceuse et avoir vécu une très belle première expérience de cinéma. À présent que le film est terminé, l’auteure espère simplement que son lectorat sera satisfait du résultat. «Je suis beaucoup plus nerveuse face à mes lectrices que face aux critiques! C’est à elles que je veux que le film plaise, d’abord et avant tout!»

Le journal d’Aurélie Laflamme
En salle dès aujourd’hui

Articles récents du même sujet

/** N3 */

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.