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Losers: de grandes petites histoires sportives

Fugueuse

Si je tente de vous convaincre de visionner un documentaire sur des tournois de curling des années 1980 ou sur les mésaventures d’une équipe de troisième division anglaise de soccer au bord de la relégation, probablement que j’aurais beaucoup de difficultés à piquer votre curiosité. Après tout, avec tout ce qui se chamaille notre attention sur nos écrans, il faut puncher, être drôle, pertinent, percutant, etc.

Les gens veulent être renversés, bouleversés, choqués ou marqués. Pas le temps pour des zones grises, des «peut-être» ou de la petite bière.

Mais ces histoires de curling, de soccer, de golf, de boxe et de patinage artistique composent, en huit épisodes, une saison de télé documentaire rafraichissante sur Netflix avec des trucs que vous ne croirez pas – sans exagération.

C’est le défi brillamment rempli par Losers, une création du réalisateur et illustrateur  Mickey Duzyj. Dans cette nouveauté propulsée par Netflix, on tourne notre attention vers des histoires méconnues, des «petites» histoires mettant en vedette des individus ou des équipes qui ont en commun d’avoir passé proche ou d’avoir carrément échoué. Dans la défaite titulaire s’invitent des récits plus grands que nature qui n’ont rien à envier aux histoires grandioses des triomphes du passé. Vous ne trouverez pas ici de trophées soulevés les larmes aux yeux et des records battus, non, vous verrez plutôt un boxeur devenu champion du monde malgré lui, une équipe de soccer sauvée par une morsure de chien, une patineuse qui ne cadrait pas dans le moule de son époque et l’explosion du curling défensif racontée comme une épopée homérique.

Même pour moi qui patauge dans l’actualité sportive au quotidien, cette série s’est invitée comme une belle surprise dans ma semaine de visionnement et il y a une belle façon de changer l’approche en intégrant des séquences animées afin de dynamiser des récits qui, en surface, sont peut-être «moins» intéressants.

On parle ici d’une belle petite leçon de télé documentaire avec une identité franche, des couleurs assurément différentes et une approche qui, je l’espère, fera école. C’est un peu irrévérencieux, dynamique et ça devient très difficile de ne pas tout dévorer en rafale.

Ajoutez Losers à votre liste de visionnement, vous ne le regretterez pas.

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