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Le Booker Prize décerné lundi, des auteurs de renom en lice

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Margaret Atwood Photo: Nicholas Hunt/Getty Images pour Tory Burch Foundation

Le Booker Prize, prestigieux prix littéraire britannique consacrant depuis 50 ans des oeuvres de fiction en anglais, sera décerné lundi à l’un des six écrivains nominés, parmi lesquels des plumes de renom comme Margaret Atwood et Salman Rushdie.

Lancé en 1969, le Booker Prize récompense chaque année l’auteur du «meilleur roman écrit en anglais et publié au Royaume-Uni» de 50 000 livres (environ 83 000 dollars), et l’assure d’une notoriété internationale immédiate.

Parmi les six finalistes sélectionnés cette année figurent quatre femmes.

La romancière et poétesse canadienne Margaret Atwood, déjà récompensée par un Booker Prize, est nominée cette fois pour Les Testaments (The Testaments), la suite très attendue de La Servante écarlate (The Handmaid’s Tale), dystopie misogyne terrifiante qui s’est érigée en véritable manifeste féministe à l’ère du mouvement #MeeToo.

Le président du jury, Peter Florence, a qualifié Les Testaments de «roman sauvage et magnifique qui nous parle aujourd’hui avec conviction et puissance». «Atwood a placé la barre exceptionnellement haut. Elle s’envole», a-t-il salué.

Le livre La Servante écarlate, publié en 1985, est devenu une série TV à succès en 2017 qui a relancé les ventes du roman, dont l’édition anglaise a atteint huit millions de copies dans le monde entier.

Souvent citée pour le prix Nobel de littérature, Margaret Atwood, 79 ans, a déjà remporté le Booker Prize en 2000 pour son roman historique Le Tueur Aveugle.

Roman fleuve

Lauréat du prestigieux prix lui aussi, en 1981 pour Les Enfants de minuit, Salman Rushdie, 72 ans, est sélectionné pour Quichotte, version moderne de l’épopée picaresque du héros de Cervantès transposée en Amérique.

Parmi les autres finalistes figure le Nigérian Chigozie Obioma pour L’Orchestre des minorités (An Orchestra of Minorities), consacré à un éleveur de poulets dans une petite ville du Nigeria. Il s’agit d’«un conte aux proportions odysséennes qui fait battre le coeur», selon la membre du jury Afua Hirsch. L’auteur avait déjà été nominé en 2015.

Il y a aussi l’Anglo-Nigériane Bernardine Evaristo pour Girl, Woman, Other (non traduit en français), chronique de la vie de familles noires en Grande-Bretagne.

L’Américaine Lucy Ellmann est sélectionnée pour Ducks, Newburyport, un roman fleuve de 1.000 pages bâti autour du monologue d’une femme au foyer de l’Ohio, décliné en une phrase presque sans interruption. Le livre met en lumière, selon la membre du jury Joanna MacGregor, l’«exaspérante complexité de la vie de famille».

Enfin, Elif Shafak, l’écrivaine la plus lue en Turquie, est sélectionnée pour 10 Minutes 38 Seconds in This Strange World, sur les souvenirs d’une prostituée dans les bas-fonds d’Istanbul.

Jusqu’en 2013, le Booker Prize était réservé à des ressortissants des États du Commonwealth, avant de s’ouvrir l’année suivante aux autres pays anglophones.

Outre Salman Rushdie et Margaret Atwood, parmi les romanciers déjà distingués figurent également Yann Martel, Kazuo Ishiguro, Julian Barnes ou Hilary Mantel.

Précédemment dénommé Man Booker Prize, le prix a perdu son sponsor en janvier, la société d’investissement britannique Man Group voulant consacrer ses ressources à une nouvelle campagne en faveur de «la diversité et de l’inclusion» au sein du secteur financier.

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