7e ciel: Cette semaine, Métro craque pour «1917», «Comme disait»…
La rédaction de Métro vous présente les coups de cœur culturels de la rédaction de la semaine…et l’évènement qui la désole.
1- Les filles et les garçons
Au centre de la scène, une femme, seule. Une femme célibataire, puis mariée, et ensuite mère de deux enfants. Une histoire bien ordinaire de prime abord, mais qui emprunte rapidement une voie imprévue avant de sombrer dans un gouffre sans issue. Avec une sensibilité et un humour déconcertants, la talentueuse Marilyn Castonguay nous plonge dans le parcours tragique d’une femme qui devra affronter la haine et la violence, simplement pour avoir suivi son rêve. L’histoire aussi d’une femme qui, malgré toutes ses mésaventures quotidiennes et les souvenirs qui la hantent, garde la tête haute et continue d’avancer. Cette pièce de près de deux heures, écrite par Dennis Kelly, ne vous laissera pas indemne. Zacharie Goudreault
2- La maison des folles
«Si j’étais avec toi, si tu voulais de moi… Je te donnerais tout, tout.» Nous sommes au tournant des années 2000. Infini-T et Gabrielle Destroismaisons cartonnent, et on les écoute dans un walkman, car l’internet est encore un luxe. C’est dans ce contexte que Sahara atterrit en famille d’accueil chez «Matante», qui s’occupe de quatre autres jeunes filles pas toujours commodes. Au fil des huit épisodes de cette touchante web-série signée Mara Joly, on suit son intégration au sein de cette sororité dysfonctionnelle à laquelle on s’attache drôlement. À telequebec.tv Marie-Lise Rousseau
3- 1917
Impossible de trouver un film plus anxiogène que le 1917 de Sam Mendes. Pendant deux heures, le créateur d’American Beauty et le mythique directeur de la photographie Roger Deakins recréent les horreurs de la Première Guerre mondiale en utilisant un (faux) plan-séquence. L’illusion est parfaite et le cinéphile revient difficilement de ce voyage. Le long métrage a surpris tout le monde en remportant les plus grands honneurs aux Golden Globes et il part favori aux Oscars. En salle. Martin Gignac
4- En secret
Si les noms de Bill O’Reilly, de Matt Lauer et de Charlie Rose vous disent quelque chose, vous apprécierez l’histoire que raconte En secret. On y suit la journaliste Gina Kane qui découvre que l’animateur vedette de REL News a agressé sexuellement plusieurs collègues et que la chaîne achète leur silence à coup de millions. Mary Higgins Clark ne réinvente pas le genre, mais disons qu’avec tous les scandales sexuels qui s’accumulent, son œuvre colle à l’époque. Et laisse entrevoir ce qui a bien pu se passer derrière toutes les portes closes de ces si élégants bureaux… Aux éditions Albin Michel. Carole Côté
5- Comme disait…
Comme disait l’écrivain Paolo Coelho, «tout est signe». Vraiment? Permettez-nous d’en douter. C’est justement ce que fait la toujours divertissante et pertinente Rose-Aimée Automne T. Morin dans ce sympathique balado. Avec l’aide d’invités issus du milieu journalistico-humoristico-culturel, elle remet en question quelques citations célèbres. Rires, surprises et rigueur sont
au rendez-vous des cinq épisodes. Vivement une suite pour la prochaine année! Marie-Lise Rousseau
6- Ta mort à moi
Dans l’avalanche des sorties littéraires de l’automne dernier, on était passée à côté du plus récent roman de David Goudreault. Heureusement, le temps des Fêtes nous a permis d’effectuer un savoureux rattrapage. Car si sa protagoniste-poète imprévisible et impétueuse a le «syndrome de la page beige», c’est loin d’être le cas de son créateur, qui signe un récit pittoresque et captivant. À l’image de son «héroïne» (à vous d’en juger), Marie-Maude Pranesh-Lopez, une «fille ingrate et géniale, brillante et mésadaptée». D’une laideur «objective», selon elle; «sexy», selon d’autres. Mais, chose certaine, complètement fascinante. Sous la forme d’une biographie éclatée de cette artiste iconoclaste, l’auteur y offre des perles de poésie. Aux éditions Stanké. Marie-Lise Rousseau
7- L’effet secondaire
Avec L’effet secondaire, Radio-Canada nous offre une adaptation très intéressante d’un concept européen de docu-fiction où la petite routine d’une polyvalente est montrée à l’écran avec l’énergie et le rythme des médias sociaux. Dans la veine de Ramdam et de Watatatow, L’effet secondaire se démarque par son réalisme et sa vaste distribution dont les membres seront, en plus, actifs sur les médias sociaux dans la peau de leurs personnages. Un projet différent, audacieux, intrigant et franchement encourageant pour la suite des choses à la télé. Sur Ici Télé et Ici Tou.tv Extra. Stéphane Morneau
Et on se désole pour…
La prévisibilité des Oscars
On pourrait copier-coller le même article à chaque annonce des nominations de gala de cinéma, tant celles-ci se suivent et se ressemblent. Après les Golden Globes, les Bafta, la Producers Guild of America et la Directors Guild, c’était au tour des Oscars cette semaine de présenter les mêmes films en nomination: The Irishman, 1917, Once Upon a Time… in Hollywood et, bien sûr, Joker. Sans remettre en question la qualité de ces œuvres – certaines sont des coups de cœur (voir la case 3) –, un peu de variété et de diversité ne ferait pas de tort. Marie-Lise Rousseau