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Jeu du Lundi : Galèrapagos

Tous les lundis, le Ludologue présente un jeu de société. Qu’il soit récent ou sorti il y a 50 ans, le jeu sera tout le temps un coup de cœur personnel.

J’aime beaucoup le concept des jeux semi-coopératifs : il faut travailler ensemble mais il est possible qu’un joueur vous mette des bâtons dans les roues. Et ce même si je me fais toujours accuse (à tord!) d’être un traitre. Souvent, dans ce genre de jeux, les rôles sont prédéterminés mais dans Galèrapagos c’est libre aux joueurs… ce qui peut être très drôle ou cruel.

Et donc, qu’est-ce que c’est que ce jeu?

Les vacances de rêve : une croisière tout inclus, des paysages magnifiques, des îles désertes et un naufrage. Pas le choix, il faut s’organiser pour survivre : nourriture et eau. Malheureusement, pas moyen d’attendre les secours, une tempête gigantesque arrive. Si on ne construit pas de radeau, c’est clair qu’il n’y aura plus personne pour raconter ce qui s’est passé.

Et des choses, il s’en est passées! Certains allaient pêcher pour nous nourrir pendant que d’autres récoltait de l’eau de pluie. Mais il est évident que ce ne sont pas tous les joueurs qui sont doués pour attraper des poissons et certains jours, la sécheresse nous empêchait de faire des stocks.

De temps à autres, des survivants de notre petit groupe ne semblaient pas vouloir travailler et préférais aller piller l’épave de notre croisière. J’ai essayé une fois, mais je n’ai trouvé que de vieux magazines inutiles. Par contre, j’ai entendu que Bob avait récolté un fusil… en espérant qu’il n’a pas récolté des balles. Certains plus chanceux ont trouvé des sandwichs ou de l’eau en bouteille, mais ce n’est pas tout le monde qui voulait partager.

Il n’a fallu que quelque jours de ce nouveau rythme de vie pour découvrir qu’on aurait pas de quoi abreuver et nourir tout le monde. Et cé’est là que les vrais visages de certains se sont révélés : prêts à sacrifier les autres pour pouvoir tenir un jour de plus. Le vote a été difficile et nous avons probablement perdu

Puis les choses ont empiré quand certains sont tombés malades soit parce qu’ils avaient consommé de la nourriture pas fraiche ou alors qu’un serpent les avait mordus en allant cherchant du bois. Tout tournait mal, nous n’étions plus que 3, dont Bob et son pistolet. Il s’en était servi pour se garantir un repas et de l’eau à chaque jour le salaud.

Et puis, la tempête arriva en vue de l’île. Plus le temps de s’éterniser, il fallait partir… mais au final nous n’avions eu le temps que de construire un radeau à deux places. À peine avions-nous eu le temps de constater qu’il faudrait qu’un de nous se sacrifie que Bob tira sur l’autre survivante. Par chance, elle avait sur elle un plaque de tôle qui fit ricocher la balle.

Il n’y a pas besoin de vote, je vous laisse deviner qui resta sur l’île, à la merci du tsunami approchant. Et moi? Pourquoi j’ai survécu? Je les ai juste montés les uns contre les autres…

Galèrapagos – 3-12 joueurs – 20 min. – 8+

À essayer si :

  • Votre groupe est rempli d’amateurs de jeux sociaux, de bluff et de coups fourrés.
  • Les jeux avec une petite dose d’humour et du beau matériel.
  • Vous avez le sentiment d’avoir fait le tour des jeux d’ambiance comme Loup-Garous.

À éviter si :

  • Vous n’aimez pas les jeux avec de l’élimination où les éliminés regardent les autres finir la partie.
  • Les jeux reposant en grande partie sur le hasard vous agacent.
  • Vous êtres moins de 5 joueurs.

Un texte de Sylvain A. « Ludologue » Trottier de Jeux.ca

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