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Une aide de 6 millions pour les salles de spectacles

MTelus
La salle de spectacle MTelus, anciennement nommée Métropolis, dans le centre-ville de Montréal. Photo: Josie Desmarais/Métro

Une enveloppe de 6 millions de dollars a été débloquée lundi par la ministre de la Culture, Nathalie Roy, pour aider les salles de spectacles à faire face à la pandémie de coronavirus.

Ce programme «vise à soutenir, de manière exceptionnelle et circonstancielle, le maintien d’un parc essentiel de lieux de diffusion de spectacles musicaux ou de variétés sur le territoire québécois», explique-t-on dans un communiqué de presse.

Qualifié de «véritable épine dorsale de la diffusion des arts de la scène» par la ministre de la Culture, le réseau québécois des salles de spectacles aura accès à cette aide dès le 7 août.

Ce programme est «une excellente nouvelle pour notre industrie et notre organisation», indique Marie-Christine Labonté, relationniste de presse pour le promoteur d’événements evenko.

«C’est de l’aide qui est vraiment nécessaire», souligne également Jon Weisz, directeur général des Scènes de musique alternatives du Québec (SMAQ) qui regroupe les propriétaires de petites salles indépendantes.

Pour lui, c’est un «très bon début», mais il n’exclut pas qu’une autre aide soit nécessaire pour faire face aux répercussions de la pandémie.

Il indique qu’il faudra faire le point dans quelques mois avec les salles de spectacle.

La gestion du programme d’aide temporaire aux lieux de diffusion sera sous la responsabilité de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC).

Des critères pour avoir accès à l’aide

Le gouvernement va aider deux types de salles. Les lieux culturels qui diffusent seulement des concerts et les lieux à vocations multiples.

Pour être éligibles à cette aide du gouvernement, les propriétaires de salles doivent aussi respecter quelques critères.

Ils doivent diffuser des spectacles depuis au moins trois ans et leur salle doit avoir une capacité totale de moins de 2500 places.

«Le fait que les salles ayant moins de trois ans d’existence ne soient pas éligibles, je pense que ça va être problématique pour certains de nos membres», explique M. Weisz.

Mais selon lui, «le but vraiment, c’est d’aider le plus de salles possibles».

Il soulève tout de même que l’argent ne doit pas être trop «étalé sur trop de salles, parce qu’à ce moment-là, ça n’aura aucun effet».

Un appel à une aide pérenne

D’après M. Weisz, les salles de spectacle indépendantes sont fragilisées, car «elles n’ont pas un accès au financement public en temps normal».

Une aide financière pérenne aiderait à garder le milieu musical québécois à flot.

«J’espère qu’un des changements [après la pandémie] sera que les lieux de diffusion indépendants soient reconnus pour leur apport aux artistes québécois et canadiens.» –Jon Weisz, directeur général des SMAQ

Car sans les salles indépendantes, «on n’aurait pas de réseau de tournée au Québec» et donc pas de possibilité aux artistes de se faire connaitre du public, souligne-t-il.

250 personnes dans les salles

Depuis lundi, la limite de rassemblements intérieurs et extérieurs est désormais à 250 personnes dans les lieux publics.

Depuis le 22 juin, le nombre maximal établi par Québec s’élevait à 50 personnes.

Cette nouvelle avait été généralement bien accueillie par le milieu de la musique, qui apporte cependant certains bémols sur l’impact réel de cette mesure.

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