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La sortie du tome 2 de la série «Infectés» retardée par la pandémie  

Marc-André Pilon, auteur de la série de romans jeunesse «Infectés».
Marc-André Pilon, auteur de la série de romans jeunesse «Infectés». Photo: Pablo A. Ortiz/Métro

Le deuxième livre de la série Infectés de Marc-André Pilon devait sortir en avril, la pandémie du coronavirus en a décidé autrement. Une situation «très ironique» pour une histoire qui se passe dans un Vaudreuil post-apocalypse où la population, infectée par un virus, se transforme en zombies.

«C’est très ironique que la sortie d’Infectés ait été repoussé par une pandémie mondiale», relève l’auteur de livres jeunesse Marc-André Pilon au bout du fil.

«Début mars, je faisais des gags aux gens en leur disant: “Non, non, il n’y a aucun lien avec le coronavirus, vous n’allez pas l’attraper en lisant mon livre!”. Deux semaines après, ce n’était vraiment plus une blague.» -Marc-André Pilon, auteur

L’auteur avoue avoir eu ensuite une «petite crainte» que le public soit lassé d’entendre parler de virus ou encore qu’il pense qu’il a exploité la situation actuelle pour en faire un livre.

«Quand on sait comment le milieu du livre fonctionne, ça aurait été impossible qu’il sorte maintenant s’il avait été écrit pendant la pandémie», rappelle celui qui est aussi professeur de français au secondaire.

Le livre adressé aux jeunes à partir de 14 ans sera en librairie à partir du 12 août, journée «J’achète un livre québécois».

Le retour des zombies à Vaudreuil-Dorion

Dans le deuxième tome d’Infectés, pas de coronavirus au menu, mais plutôt un virus transformant la population en zombies à Vaudreuil-Dorion.

L’auteur explique s’être inspiré de la ville où il enseigne et «des éléments de sa région» pour mettre en scène ses protagonistes.

On retrouve donc les personnages du premier tome, dont Zachary. Ce dernier constate avoir survécu à une morsure, mais a perdu la fille qu’il aimait.

En tentant de retrouver son meilleur ami, Dilkaram, il fait la rencontre de Max et d’une bande de garçons autoproclamés «surhommes», car ces derniers sont résistants au virus.

Les jeunes comprennent qu’ils sont immunorésistants et décident de se rendre au Bâtiment Futur, où ils espèrent trouver des scientifiques pour mettre au point un remède.

Susciter l’envie de lire

Après avoir écrit la trilogie humoristique de Myope, Marc-André Pilon explique avoir eu envie d’écrire de l’horreur pour les jeunes.

«Je suis prof de français au secondaire, j’aime ça écrire pour encourager les jeunes à lire […]. Je pense aux garçons qui n’aiment pas lire, à ce qui pourrait les motiver.» -Marc-André Pilon

Dans ses années de secondaire, Marc-André Pilon confie avoir lu «uniquement de l’horreur».

Cette envie de répondre au manque d’horreur en littérature jeunesse, combinée à des sensations de «monde post-apocalyste» lors de balades nocturnes pour tenter d’endormir son enfant dans Saint-Henri ont conduit l’auteur à plancher sur ce nouvel univers.

La thématique des zombies n’empêche pas pour autant de passer des messages par le biais de métaphores. Si le premier tome abordait la difficulté du passage à l’âge adulte, le second livre une critique acerbe de «toute forme de suprématie» par le biais de ces jeunes au «sang différent».

Des élèves dans le livre

Dans les deux tomes de la série, des élèves de M. Pilon pourraient bien découvrir des personnages avec leur prénom, comme Dilkaram qui est un des protagonistes.

Le prof souligne par ailleurs que «les personnages ne sont pas les élèves».

Il était également important pour lui d’avoir des personnages issus de différentes communautés, et de mettre en scène le «Vaudreuil multiculturel» qu’il côtoie au quotidien.

Les jeunes du secondaire où enseigne M. Pilon ont également aidé l’auteur à choisir les couvertures de ses livres.


Les infectés, tome 2

À partir de 14 ans

Publié aux éditions Hurtubise

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