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Avec «Assassin’s Creed Valhalla», Ubisoft nous raconte sa légende viking

Assassin's Creed Valhalla plonge le joueur dans la fantaisie viking Photo: Ubisoft

Sortez les drakkars, Assassin’s Creed Valhalla débarque ce mardi dans un nouvel épisode qui transporte le joueur dans une période plus que troublée, celle de l’ère des vikings.
Pour ce 12e épisode canonique d’une des franchises phares d’Ubisoft, Métro a pu poser quelques questions à Julien Laferrière, le producteur d’Assassin’s Creed Valhalla à Ubisoft Montréal.

Après l’Égypte et la Grèce antique, la licence Assassin’s Creed prend les voiles et quitte le bassin méditerranéen pour aborder la mer du Nord et l’Angleterre du IXe siècle. Une nouvelle histoire en compagnie des redoutables Vikings et un choix historique qui est arrivé très tôt dans le processus de production selon Julien Laferrière.

«On venait de compléter Origins, et en tant qu’équipe on savait qu’on avait envie de continuer à travailler ensemble. La question c’était où est ce qu’on avait envie d’amener Assassin’s Creed. Je pense très humblement qu’il y a deux choses qui sont à regarder pour faire un Assassin’s Creed. C’est d’avoir déjà une fantaisie et une expérience de jeu forte. Mais aussi avoir une période historique qui est riche en opportunités et en conflits. Donc pour nous, les Vikings répondaient à ces deux objectifs.»

En plein âge des ténèbres, le IXe siècle marque l’invasion de l’Angleterre par les clans vikings. C’est dans la peau de Eivor, un.e viking que le joueur devra faire prospérer son clan et combattre les factions anglo-saxonnes dans un territoire divisé.

Portée par une ambiance unique propre à chaque période historique qu’elle visite, la série Assassin’s Creed en plus d’un réalisme appuyé, fait la part belle aux mythes et aux légendes. Et ce nouvel opus ne fait pas exception en mettant à l’honneur la culture viking, ses rites et leurs histoires loin des clichés véhiculés dans la culture populaire. Pour s’imprégner et mieux comprendre les motivations des protagonistes de leur histoire, l’équipe a même effectué un voyage en Norvège et en Angleterre avant la pandémie.

«Sur Assassin’s Creed on cherche vraiment à traiter l’histoire de façon authentique, à raconter des aventures humaines. […] Ce qui est super intéressant pour les Vikings, c’est qu’ils souvent dépeints comme des envahisseurs. Mais l’histoire a été écrite par les Anglo-saxons. Donc là on avait l’opportunité de faire des recherches et puis de creuser et de voir, de trouver le point de vue scandinave de la chose.»

Un certain respect de l’histoire et une volonté de proposer une vision réaliste qui, malgré quelques éléments de fantaisie, marquent durablement la proposition de chaque chapitre de la franchise.

En collaborant avec des historiens depuis leurs débuts sur la licence en 2007, Ubisoft peut même se vanter depuis l’épisode Origins, de proposer des Discovery Tour, des modes jeu permettant aux joueurs de vivre l’expérience historique de manière pédagogique. Une volonté qui continuera dans Valhalla comme le confirme Julien Laferrière.
«C’est sûr que dans l’ADN de la franchise, il y a quelque chose de super d’être capable d’être un « touriste historique », de pouvoir s’évader dans une autre époque, une autre culture, une autre réalité et de le faire de façon fun, de vivre l’histoire à travers des personnages.

Je pense que l’univers de Vikings en fin de compte, c’est un univers qui n’est pas tellement connu, les gens ont les clichés en tête.» – Julien Laferrière, producteur de Assassin’s Creed Valhalla

Action et furtivité sont les maîtres-mots

Axé sur l’infiltration et la furtivité depuis son origine, la licence Assassin’s Creed a entamé un virage vers le genre plus guerrier de l’action-RPG en 2017. Combiner «la brutalité des combats vikings et la furtivité inspirée de la franchise» sans frustrer les fans de la première heure, a représenté un véritable défi pour les équipes de Julien.

«On a la chance d’avoir une franchise qui est établie avec plusieurs opus et dont des fans nous suivent depuis le premier Assassin’s Creed en 2007. Et on avait envie de revisiter ça. La lame secrète, le capuchon, la possibilité de se cacher dans la foule, ce sont des moments très iconiques d’Assassin’s Creed… mais on fait un jeu de Vikings.»

«L’idée c’est que cela se marie bien. Un Viking en Angleterre, il n’est pas le bienvenu. Et un Viking ne faisait pas que combattre, il croyait que tous les moyens étaient bons pour atteindre son objectif. On a même un dieu, Loki, qui est le dieu de la malice, de la fourberie. Donc c’est possible d’avoir un Viking qui doit se dissimuler dans la foule.» – Julien Laferrière, producteur de Assassin’s Creed Valhalla

«Ce qui est bien avec un RPG c’est qu’on a des habiletés, des compétences pour supporter ça aussi. Le joueur est en mesure de personnaliser son expérience en fonction du style de jeu qu’il apprécie. Donc si tu as envie de jouer un Viking de combat avec deux haches, le jeu va le supporter ce mode de jeu là. Mais si tu préfères t’en tenir à distance avec des flèches empoisonnées et la furtivité, tu as cette option-là aussi.»

Bien que capitalisant sur des bases bien établies, ce nouvel épisode n’est cependant pas moins avare en nouveautés.

Élément maritime iconique du peuple viking, le drakkar sera au coeur de l’intrigue et permettra notamment aux joueurs d’effectuer des raids avec les hommes du clan. En attaquant les bastions anglo-saxons dans des phases de sièges épiques, les joueurs pourront accumuler des ressources pour développer un nouvel aspect du jeu au coeur de l’expérience Valhalla, le Village.

Établi au coeur de l’Angleterre, les joueurs pourront construire et développer un village Viking qui au fil du temps et des améliorations, fera augmenter l’influence du clan en Angleterre et permettra de débloquer de nouveaux contenus.

«[Le joueur] va se rendre compte que non seulement c’est au coeur de l’expérience, mais que cela va transformer la façon dont il joue et comment il consomme le contenu du jeu.»

Autre point fort du jeu, l’exploration et la découverte d’un monde vivant et organique crée par Julien et son équipe, qui se veut le plus immersif possible.

«Les Vikings étaient de grands explorateurs, on a voulu donner un côté immersif à la découverte du contenu. Une fois que tu es à la découverte d’un nouveau territoire, tu vas avoir des opportunités dans le monde. On a fait beaucoup de travail pour que quand tu vois une maisonnette au loin, bah il y a probablement quelque chose qui s’y cache.»

Une nouvelle génération

Avec Watch Dogs Legion sortie il y a quelques jours, Assassin’s Creed Valhalla inaugure aussi l’arrivée prochaine des jeux Ubisoft sur une nouvelle génération de consoles. En plus d’un «confort de jeu» et d’une qualité graphique, cette nouvelle page de l’histoire du jeu vidéo représente quelque chose «d’excitant» pour Julien Laferrière.

«Moi j’ai des développeurs dans l’équipe qui sont toujours très très contents d’avoir leurs mains sur la nouvelle génération de consoles. Donc 2020 est une bonne année pour ça.»

Développé principalement à Montréal, ce sont néanmoins près de 15 autres studios à travers le monde qui ont contribué à ce nouvel épisode. Une fin de développement marqué par la pandémie de la COVID-19, mais qui n’a pas pour autant empêché les équipes de travailler à l’unisson et à distance pour parfaire leur jeu.

«Si tu m’avais demandé il y a trois ans: « Tu t’imagines livrer un jeu dans un contexte de pandémie ? », j’aurais probablement rigolé. Ce n’est pas l’année qu’on avait prévu, mais j’ai été très impressionné par la créativité de mon équipe face a ce défi.»

À peine lancé, Assassins Creed Valhalla bénéficiera d’une saison d’expansions déjà annoncée, le travail n’est donc pas tout à fait terminé pour Julien et son équipe et il est encore trop tôt pour disserter sur l’avenir de la franchise.

«Tant qu’il y aura des joueurs, on va être là pour continuer à faire vivre l’expérience. Qu’est-ce qui en est après ça pour l’équipe ? Pour moi, très honnêtement ça va être des vacances, dit-il en riant. Malheureusement la pandémie fait que les destinations exotiques sont moins possible, mais juste avoir du temps en famille, pouvoir se ressourcer, rétablir l’énergie créative puis revenir au retour des fêtes puis on verra à ce moment-là c’est quoi nos envies.»

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