Soutenez

7e ciel: on craque pour «Incarnat» d’Ariane Moffatt, «Shiva Baby», «Tako Tsubo»…

L’album «Incarnat» d’Ariane Moffatt est offert sur les plateformes d’écoute. Photo: Gracieuseté Royal Gilbert

Les journalistes de Métro vous livrent leur sept coups de cœur culturels de la semaine dont l’album Incarnat d’Ariane Moffatt, le film Shiva Baby, l’album Tako Tsubo de L’Impératrice et d’autres.

Incarnat d’Ariane Moffatt

D’une grande beauté, ce septième album d’Ariane Moffatt apaise, illumine et transporte. On sent l’autrice-compositrice-interprète au sommet de son art, en pleine possession de ses moyens, notamment de sa voix, qu’elle maîtrise parfaitement. Dans un style intime et dépouillé, elle nous parle d’espoir, de beauté, de vulnérabilité. Bref, elle nous insuffle une grande dose de douceur et de lumière dont on a bien besoin. Et que dire de l’instrumentalisation minimaliste, où le piano, à l’avant-plan, est bordé d’arrangements électro-pop et de cordes enlevantes. Ses 12 titres agissent comme un véritable baume sur l’âme, remède à la déprime plus que saisonnière et contrepoids aux mauvaises nouvelles qui nous pleuvent dessus depuis plus d’un an. Tout simplement grandiose.
Marie-Lise Rousseau

Shiva Baby

Danielle est inscrite en études féministes et de genres. Elle a des parents aimants et protecteurs, un Sugar Daddy généreux et une ex petite-copine bien curieuse. Mais voilà, tout ce beau monde se retrouve de façon inattendue au même Shiva (période de deuil célébrée dans le judaïsme). Emma Seligman signe ici une comédie noire délicieuse, loin des clichés et, surtout, où la tension monte frénétiquement. Entre-soi, mensonges, bagels au saumon et une brillante distribution –menée par Rachel Sennott –font de ce film une extravagante réussite!
Sur cinemapublic.ca
Amélie Revert

Tako Tsubo de L’Impératrice

Avec un nom en référence au mystérieux syndrome des cœurs brisés, le deuxième disque du groupe français pop embrasse une certaine rupture avec des thèmes peut-être plus incarnés et intimes. L’identité musicale de L’Impératrice reste, elle, la même avec des mélodies toujours aussi smooth et suaves. Enfin bref, dans un Tako Tsubo ultra léché, les rythmes pulsent et font scintiller les émotions et les sens avec un soupçon de nostalgie ambivalente dans lequel on se complaît volontiers.
Sur les plateformes d’écoute
Amélie Revert

La finale des Beaux malaises 2.0

Ramener une émission ayant connu un succès monstre quatre ans après la fin de sa diffusion aurait pu être une catastrophe. Heureusement, Martin Matte a relevé le défi haut la main en incorporant une belle profondeur à sa grinçante comédie autoréférentielle, notamment en traitant de rupture amoureuse, de maladie et de violence conjugale.
En rattrapage sur TVA+
Marie-Lise Rousseau

 

Dreams of Beirut

Le Kafala, système oppressif et violent qui exploite les travailleurs domestiques migrants au Liban. Pour mieux comprendre leur situation et les soutenir, le Dhakira Collective organise une collecte de fonds destinée à MESEWAT et à Egna Legna, deux organismes qui œuvrent sur place. Trois documentaires de deux cinéastes libanaises seront ainsi virtuellement projetés cette fin de semaine –Maid in Lebanon I et II, de Carol Mansour, mais aussi Tshweesh, de Feyrouz Serhal, qui porte sur un tout autre sujet…
Jusqu’au 4 avril, inscriptions et accès par donation par instagram.com/dhakirakhasba 
Amélie Revert

Un café avec Marie

Qu’il fait bon de retrouver la plume avisée de Serge Bouchard! Dans la continuité de L’Allume-cigarette de la Chrysler noire, l’anthropologue chouchou des Québécois partage dans ce recueil de chroniques d’abord lues au micro de C’est fou…(qu’il coanime sur ICI Première) ses réflexions sur de grands thèmes comme la mémoire, la vie, la mort, la liberté, la peur, l’imaginaire et le courage. L’hommage inédit qu’il rend à la fin du livre à sa douce Marie, décédée l’an dernier, est magnifique et bouleversant. Une lecture à savourer lentement, avec un bon café.
Aux Éditions Boréal
Marie-Lise Rousseau

Le Club Vinland

Ce film magnifiquement réalisé par Benoît Pilon nous plonge dans la vie collégiale d’un établissement privé durant l’époque de la Grande Noirceur, à la fin des années 1940. Sébastien Ricard incarne avec justesse le rôle du Frère Jean, un prêtre-enseignant déterminé à prouver l’établissement d’une colonie viking sur la côte du Saint-Laurent. Il vous rappellera certainement un professeur passionné ayant eu une influence importante sur votre parcours de vie, puisque Le Club Vinland raconte de manière réaliste et touchante l’amour d’un éducateur pour ses élèves.
En salles
Naomie Gelper


Et on se désole pour…

La nomination de Maripier Morin au Gala Artis

Dans le doute, s’abstenir. Voilà un dicton auquel les organisateurs du Gala Artis auraient dû réfléchir avant de nommer Maripier Morin dans la catégorie rôle féminin/série dramatique saisonnière. Bien que le public votant – visiblement imperméable aux allégations d’agression et de harcèlement qui visent l’animatrice et comédienne – l’ait choisie dans la liste des mises en nomination, la direction de l’événement aurait peut-être pu trancher autrement, ne serait-ce que par respect pour les victimes.
Marie-Lise Rousseau

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.