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La douceur d’Étienne Coppée, gagnant des 25e Francouvertes

Étienne Coppé Francouvertes
Étienne Coppé lors de la finale des 25e Francouvertes Photo: Frédérique Ménard-Aubin/Collaboration spéciale Francouvertes

L’auteur-compositeur-interprète Étienne Coppée a conquis le coeur du jury et du public des Francouvertes lundi soir. Sa performance riche en émotions lui a ainsi permis de gravir la plus haute marche du podium, devant Calamine et Ambre ciel. Rencontre.

Quel regard portez-vous sur cette aventure?

Je commence doucement à réaliser ce qui s’est passé lundi soir. Ça pourrait être un rêve… Les Francouvertes se sont très bien passées pour moi. C’est plutôt pour le moral que ça a été compliqué. Je suis très perfectionniste, donc j’avais un stress constant dans la tête. Avant les préliminaires, je ne savais pas à quoi m’attendre. Quand les demi-finales sont arrivées, j’ai commencé à trouver ça intense. J’avais mes hauts et mes bas, car je suis comme ça dans la vie. En même temps, j’ai tellement appris grâce à l’aventure, car je n’avais pas de band. Avec mes amis, je trouve qu’on a bien réussi à transmettre notre amitié sans que ça soit théâtral. J’ai aussi découvert qui était Étienne Coppée sur scène, en me surprenant. Je n’ai jamais autant senti le métier rentrer. C’est un bel apprentissage, mais je suis content que ce chapitre se termine pour arrêter d’être en constante réflexion.

Comment l’après s’annonce-t-il pour vous?

Je travaille sur plein de projets avec mes amis, mais je trouve important d’en parler le moins possible. Depuis la finale, j’ai l’impression d’être entré dans la grande famille des artistes de la relève du Québec. J’ai donc tout à prouver. Le défi va maintenant être d’essayer de composer des meilleures chansons, de sortir de la musique, d’être intéressant en tant qu’artiste.

«Quand j’ai regardé la précédente édition des Francouvertes, avec mes amis Ariane Roy et Valence, ça m’a donné une claque dans la face. Je me suis dit que c’était à mon tour.» – Étienne Coppée, gagnant des Francouvertes

Qui était le Étienne Coppée d’avant les Francouvertes?

C’était un Étienne complètement libre, naïf, qui arrivait à composer des tounes sans se poser de questions. Je suis déjà nostalgique de ça, de quand je faisais des shows chez des amis devant 20 personnes. C’était très organique, on vivait un vrai moment. Je vais essayer de garder ce sentiment le plus possible sans bouder les grandes salles. La naïveté est quelque chose de très précieux en art, en tout cas pour moi.

Justement, vos amis vous sont essentiels. Ils sont aussi à vos côtés sur scène. Qu’est-ce que cela dit de vous?

Ce que je trouve de beau de l’amitié, c’est qu’un ami ce n’est pas juste quelqu’un avec qui tu ne couches pas et qui n’est pas dans ta famille. Il y a quelque chose de plus grand que ça. On s’est choisis, et on est contents de ces relations stables qui ne sont pas nécessairement fusionnelles. Ça me touche. Ce sont les amis qui nous font sortir des peines d’amour, des moments plus difficiles, qui nous permettent de sortir de notre vie. Il y aurait quelque chose d’un peu absurde de travailler avec des gens que je ne connais pas, car je n’aurais pas de plaisir. Faire vivre mon projet à plusieurs lui donne un sens. Travailler avec les gens que j’aime, c’est aussi une manière de garder un équilibre avec moi-même. Je parle d’ailleurs souvent d’Étienne Coppée au «on».

Quel est votre rapport avec les autres finalistes, Calamine et Ambre ciel?

Je tenais à ce que la finale soit pour chacun de nous notre meilleur concert. Il y avait tellement de regards braqués sur nous. Et leurs performances étaient magiques. J’avais une frustration de voir leur prestation sur un écran depuis la loge, j’aurais voulu être dans le public pour les soutenir. J’ai l’impression qu’Ambre ciel a ce côté grandiose, sans être dans la complexité, de la musique classique. Je suis sûre qu’elle pave un chemin pour beaucoup. Et Calamine aussi, d’une tout autre façon! D’un point de vue musical, les deux ouvrent des portes. Je suis fier d’elles et déjà grand admirateur. Elles peuvent faire du bien à la scène québécoise, car elles sont authentiques et c’est ce dont on a besoin. Notre finale n’était pas dans la compétition, on est une gang de gentils!

Demain il fera beau a été choisi pour l’épisode final de la série M’entends-tu. Qu’en pensez-vous?

Quand l’art inspire l’art, je trouve ça magnifique. Comme quand Xavier Dolan collabore avec Jean-Michel Blais pour Matthias et Maxime. C’est un beau mélange. Je n’ai pas écrit ma chanson en me disant qu’elle allait se retrouver à la télévision. Ça respecte ma vision d’un art authentique en lien avec mes émotions. Que les autrices de M’entends-tu soient tombées là-dessus et pensent que mon morceau porte leur message, c’est incroyable. Dans un monde où on ne se permet pas d’être émotif, je suis content que ma musique touche.

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