Les choix de Métro: «Sans rendez-vous», «Embrasse», «Volume I» de Secret Witness et d’autres
Les journalistes de Métro vous livrent leurs sept coups de cœur culturels de la semaine dont la série Sans rendez-vous, la pièce Embrasse, l’album Volume I de Secret Witness et d’autres.
Sans rendez-vous
La scénariste Marie-Andrée Labbé se surpasse avec cette nouvelle série tragicomique qu’on pourrait situer au croisement de Sex Education, The L Word et The Mindy Project. Après avoir habilement abordé la santé mentale dans Trop, voici qu’elle traite de sexualité avec franchise, sensibilité, ouverture et une très grande dose d’humour. Dans le rôle d’une sexologue en perte de repères, Magalie Lépine-Blondeau est extraordinaire, toujours en parfait équilibre entre le rire et les larmes. Les tribulations de ses collègues à la clinique et de ses patients sont aussi divertissantes qu’éducatives.
Sur ICI Tou.tv Extra
Marie-Lise Rousseau
Embrasse
Si la nouvelle pièce de Michel Marc Bouchard fait vivre de si grandes émotions – âmes sensibles, s’abstenir –, c’est notamment grâce à sa distribution cinq étoiles, menée par Anne-Marie Cadieux et Théodore Pellerin. Dans les rôles d’une mère aigrie et colérique et de son fils torturé, mais passionné de mode, les deux acteurs sont tout simplement éblouissants. Portés par un texte fort qui traite intelligemment de rédemption par l’art et des apparences souvent trompeuses, ils incarnent un puissant duo mère-fils.
Jusqu’au 16 octobre au TNM
Marie-Lise Rousseau
Volume I de Secret Witness
La scène électro montréalaise compte un nouveau joueur. Voilà une semaine que Secret Witness a partagé un remarquable premier EP sous influence deep house via le label Bienvenue Recordings. Les six titres que comporte le disque résonnent comme une invitation à une douce et volptueuse euphorie. D’Endless Nights à My Love Is Dark (Everlasting Fight), Volume I s’écoute sans fin dans la noirceur des nuits d’automne.
Sur les plateformes d’écoute, vinyle bientôt offert à La Rama
Amélie Revert
Les ombres filantes
Bienvenue dans le monde d’après. Ici, plus aucune règle ne s’applique. On tente de survivre, tout simplement. Dans ce roman post-apocalyptique de Christian Guay-Poliquin, un homme marche seul en forêt. De peine et de misère, il tente de rejoindre sa famille réfugiée dans un camp de chasse. En chemin, il fait la rencontre d’Olio, un jeune garçon impulsif et entêté de qui il deviendra inséparable. On s’attache drôlement à ces «naufragés prisonniers d’un océan de verdure» en lisant cette œuvre, qui amène à réfléchir sur la fragilité de notre quotidien.
Aux éditions La Peuplade
Marie-Lise Rousseau
L’IA et moi
Fantasmée dans la science-fiction depuis des décennies, l’intelligence artificielle est d’ores et déjà une réalité dans nos vies. Mais, «OK Google», en quoi cette nouvelle technologie peut-elle réellement changer notre quotidien? L’animateur Philippe Desrosiers tente de répondre à cette question dans une série de six épisodes, instructive et riche en exemples. En compagnie de chercheurs et d’acteurs de l’IA, on explore les différentes potentialités que nous offre ce nouveau champ des possibles pour l’écologie, notre santé, notre efficacité, notre plaisir…
En ligne sur Savoir Média
Martin Nolibé
Bruits textures
Ce cabaret inusité du Festival international de la littérature prend son ancrage dans l’Anthologie de la poésie actuelle des femmes au Québec 2000-2020 parue cette année aux éditions du Remue-ménage. Dans une atmosphère imaginée par la vidéaste Sonya Stefan et la musicienne Catherine Debard, alias YlangYlang (notre photo), sept autrices montréalaises – dont Daria Colonna, Carole David, Roxane Desjardins et Lorrie Jean-Louis – prennent la parole pour incarner cet esprit libre qu’est la poésie.
Ce vendredi à la Grande Bibliothèque
Amélie Revert
La Métamorphose
S’attaquer à un chef-d’œuvre littéraire peut s’avérer périlleux. Mais, c’est avec brio et ingéniosité que Claude Poissant réussit son adaptation du classique de Franz Kafka, La Métamorphose, à la société patriarcale des années 1960. Saluons la performance remarquable de l’acteur Alex Bergeron en Gregor Samsa, cet humain qui se transforme soudainement en insecte. Le décor et la mise en scène confèrent à la pièce un rythme qui relève d’un rêve complexe, fidèle à l’esprit kafkaïen.
Jusqu’au 16 octobre au Théâtre Denise-Pelletier
Amélie Revert