Sur vos écrans …«Archipel», «Shining», «La Contemplation du mystère» et d’autres
Cette semaine sur vos écrans, on vous conseille les films Archipel, Shining, La Contemplation du mystère et d’autres.
(1): Chef d’oeuvre, (2): Remarquable, (3): Très bon, (4): Bon, (5): Moyen, (6): Médiocre, (7): Minable.
Archipel
(4)
Film d’animation canadien réalisé par Félix Dufour-Laperrière.
C’est quoi ? Une femme et un homme discutent. Au fil de leurs échanges et de leurs souvenirs apparaissent des îles, un fleuve et un pays, qui changent et évoluent à travers le temps et l’espace. Bienvenue dans l’archipel du Saint-Laurent.
C’est comment ? Dans ce nouveau film d’animation, le réalisateur de VILLE NEUVE marie expérimentation formelle et richesse thématique pour une méditation fort originale sur le territoire et l’identité. Si le projet est ambitieux et souvent prenant, il emprunte aussi des détours abscons, recèle quelques longueurs et une récitation parfois maniérée.
En salle
The Capote Tapes
(5)
Documentaire américain réalisé par Ebs Burnough.
C’est quoi ? Des entretiens audio inédits, réalisés dans les années 1970 par le journaliste George Plimpton avec les proches de l’écrivain Truman Capote, révèlent la perception, pas toujours flatteuse, que ceux-ci avaient de lui.
C’est comment ? Les « tapes » du titre ne jettent pas vraiment d’éclairage nouveau sur la vie et l’oeuvre de Capote. Au fil d’un récit au foyer assez flou, mis en forme dans les paramètres du documentaire télévisuel, le cinéaste titille le spectateur en lui faisant croire que le meilleur est à venir. Peine perdue.
En vidéo sur demande
La Contemplation du mystère
(4)
Thriller canadien réalisé par Alberic Aurteneche
Mettant en vedette Emmanuel Schwartz, Sarah-Jeanne Labrosse, Gilles Renaud.
C’est quoi ? Dans la région rurale qui l’a vu naître, un trentenaire montréalais, en proie à de fréquents cauchemars, tente de faire la lumière sur l’accident de chasse qui a causé la mort de son père. Son enquête le mène sur la piste d’un chasseur surnommé L’Indien.
C’est comment ? Baroque est le maître mot de cette fable ambitieuse, qui croise deux thèmes emblématiques du cinéma québécois: la relation père-fils et la chasse. Quoique pas entièrement abouti, le jeu de piste cultive bien ses zones d’ombres. Emmanuel Schwartz et Sarah-Jeanne Labrosse dominent la distribution.
En salle
Ron ne va plus (Ron’s Gone Wrong)
(4)
Film d’animation américain réalisé par Sarah Smith et Jean-Philippe Vine.
C’est quoi ? Un garçon qui n’a pas d’amis reçoit en cadeau un petit robot dernier cri censé l’aider à socialiser, mais qui se révèle défectueux. Pourtant, il s’amuse beaucoup avec l’appareil biscornu qui, par son anticonformisme, crée le chaos au sein de l’univers numérique.
C’est comment ? Ce film d’animation fait à bon escient la promotion de l’amitié authentique à l’ère des réseaux sociaux. Mais sa critique de l’omniprésence des GAFA apparaît ambiguë, et plusieurs de ses motifs sont empruntés à d’autres films. Ce divertissement familial enjoué et coloré est relevé par la prestation vocale hilarante de Zach Galifianakis.
En salle
Shining – L’enfant lumière (Shining, The)
(2)
Drame d’horreur américain réalisé par Stanley Kubrick
Mettant en vedette Jack Nicholson, Shelley Duvall, Danny Lloyd.
C’est quoi ? Engagé comme gardien d’un hôtel en montagne pendant l’hiver, un instituteur en disponibilité compte profiter de l’occasion pour écrire un livre. Mais il subit une étrange transformation mentale, qui l’incite à vouloir tuer son jeune fils et sa femme.
C’est comment ? Dans cette adaptation remarquable du roman de Stephen King, Stanley Kubrick (2001 – A SPACE ODYSSEY) emmêle si habilement les éléments fantastiques et psychologiques qu’on ne parvient bientôt plus à les distinguer les uns des autres. On sent dans la mise en images et dans la direction d’acteurs qu’un grand maître est à l’oeuvre.
Samedi à 16h55 sur Cinépop
La vie extraordinaire de Louis Wain (Electrical Life of Louis Wain, The)
(4)
Drame biographique britannique réalisé par Will Sharpe
Mettant en vedette Benedict Cumberbatch, Claire Foy, Andrea Riseborough.
C’est quoi ? Au tournant du XXe siècle, un peintre anglais devient célèbre grâce à ses dessins de chats, représentés dans des poses humaines. Mais par son imprévoyance financière, l’artiste, mentalement instable, peine à subvenir aux besoins de sa mère et de ses soeurs.
C’est comment ? Par sa composition sensible et haute et couleur, Benedict Cumberbatch électrise cette évocation originale d’un destin hors du commun. La mise en images de Will Sharpe est recherchée. Toutefois, le récit épisodique compulse par moments les clichés, notamment quand vient le moment de départager le génie et la folie chez l’artiste.
En salle