7e ciel: cette semaine on craque pour…
Cette semaine, on craque pour… Étienne Dupuis dans Dead Man Walking, Les chemins qui marchent, les images de Life of Pi, Pretty Little Liars, 27 Club de Ponctuation, les expos de la boutique atelier b. et le concept du film Le météore.
Et on se désole pour… Les concepts publicitaires ratés.
| 1. Étienne Dupuis dans Dead Man Walking S’il vous reste encore des préjugés quant à l’opéra, Dead Man Walking de Jake Heggie – spectacle basé sur l’histoire vraie qui avait inspiré le film du même nom – devrait suffire à les éliminer. C’est beaucoup dû au très talentueux Étienne Dupuis et à l’excellente Allyson McHardy. Ceux-ci ne se contentent pas de donner de la voix (quelles voix, d’ailleurs), mais offrent une interprétation tout en nuances du meurtrier dans le couloir de la mort visité par une religieuse qui s’oppose farouchement à la peine capitale. Un spectacle bouleversant et captivant. Dead Man Walking, à la salle Wilfrid-Pelletier samedi à 19h30. (Jessica Émond-Ferrat) |
| 2. Les chemins qui marchent Dans ce deuxième volet de la trilogie L’histoire révélée du Canada français, 1608-1998, on voyage tout à tour sur un bateau piégé par la tempête, dans une maisonnette de draveurs, dans les égouts de Montréal, dans une station d’épuration des eaux… Et on croit y être. Pourquoi? Tout est mis en œuvre pour immerger les spectateurs dans cette succession d’univers où H20 est en vedette. L’espace scénique est magnifique, en particulier ce voile d’eau qui tombe sur commande dans les bassins entourant la scène, à diverses intensités. L’excellente mise en scène de Daniel Brière appuie aussi le réalisme des tableaux. Les habiles chorégraphies des marins, par exemple, laissent vraiment croire que leur bateau est secoué par les vagues. Des anachronismes, des mises en abyme et des accessoires incongrus qui sortent de nulle part nous rappellent délicieusement qu’on est tout de même au théâtre. Les chemins qui marchent, à Espace libre jusqu’au 28 mars. (Roxane Léouzon) |
| 3. Les images de Life of Pi Ce qui frappe et qui habite longtemps le spectateur après avoir vu cette adaptation du roman de Yann Martel par Ang Lee, c’est certainement le côté visuel de cette histoire de naufrage d’un adolescent qui survit sur un canot en compagnie d’un tigre du Bengale. Des images lumineuses d’une beauté saisissante, qui appuient le côté onirique du conte. Et que dire de ce tigre en image de synthèse, féroce et magnifique, et criant de vérité. Life of Pi, présentement en DVD. (Jessica Émond-Ferrat) |
| 4. Pretty Little Liars Mélange de Revenge et de Gossip Girl, cette télésérie d’une superficialité extrême – mais assumée… enfin, on l’espère – mêle suspense, romance, tromperies et textos. Dans une petite ville où les jeunes suivent des cours de latin et où les adultes enchaînent les coucheries, quatre «amies» se trouvent liées par un terrible secret. Une des filles de leur petit groupe tissé serré a disparu. Pourquoi? Chuuuutttt. Elles se croyaient à l’abri des répercussions, mais un an après la tragédie, elles commencent à recevoir des messages SMS signés par une mystérieuse «A». «A» sait tout, voit tout, mais se cache on ne sait où. «A», c’est aussi la première lettre du prénom de la copine qui s’est volatilisée… Ihshhh. C’est plutôt immoral, par moments un peu niaiseux, davantage axé sur la garde-robe des héroïnes et sur les muscles des héros que sur leurs émotions, mais c’est visuellement attrayant et étrangement divertissant. «Du bonbon ophtalmique», diraient certains… Pretty Little Liars, sur Netflix et en DVD. (Natalia Wysocka) |
| 5. 27 Club, de Ponctuation On l’attendait, ce premier microsillon des frères Chiasson! Originaires de Québec, Maxime et Guillaume offrent un rock de la vieille école absolument délectable. Une batterie, une guitare, un son gras, sale et brut, et des textes drôlement bien tournés; que demander de plus? On sourit à l’écoute de chics morceaux comme Pete Townshend, chanson à l’énergie démente dans laquelle, pour impressionner une fille, un gars pète sa guitare… pendant la prise de son. On tourne aussi en boucle la pièce-titre, qui fait référence au fameux club des 27, formé par Kurt Cobain, Robert Johnson et compagnie. Une pièce dans laquelle Guillaume, déçu de ne jamais pouvoir faire partie de ce cercle sélect (car désormais trop vieux), demande qu’on le pousse dans la piscine, façon Brian Jones. Un disque impeccable aux imperfections parfaites. Ponctuation, en magasin mardi sous étiquette Bonsound. (Natalia Wysocka) |
| 6. Les expos de la boutique atelier b. On y trouve les créations urbaines et minimalistes de Catherine Métivier et d’Anne-Marie Laflamme, bien sûr (la collection printemps-été 2013 Exquisitely Slow vient d’ailleurs d’arriver), mais aussi des bijoux et des accessoires d’autres jeunes designers émergents comme Tamé, Lalayeah et C Comme Ça. Périodiquement, le duo de designers donne en plus carte blanche à des artistes de la relève, qui s’emparent des murs de leur atelier-boutique – l’ancien atelier de chapeaux Maple Leafs, dans le Mile-End – le temps d’une expo. Mardi, elles accueillent la première exposition solo du photographe et designer graphique Antoine Fortin. Et parce qu’une bonne nouvelle n’attend pas l’autre, on se réjouit déjà de l’ouverture prochaine de leur boutique en ligne, prévue dans trois semaines. Antoine Fortin : du 19 mars au 28 avril à l’Atelier b. (Jessica Dostie) |
| 7. Le concept du film Le météore Un film sans action, où des monologues intérieurs se succèdent sur des images fixes. Il fallait oser. François Delisle l’a fait, et le résultat confirme qu’il a eu raison. Le météore se révèle hypnotisant et bouleversant. Difficile d’accès? Bien au contraire. Car, envoûtés par les images magnifiques qui se déroulent sous nos yeux, on ne peut qu’écouter attentivement et on plonge dans cette histoire d’un détenu et des femmes de sa vie (sa mère et son ancienne conjointe) comme dans un roman. Le météore, présentement en salle. (Jessica Émond-Ferrat) |
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