Critiques CD de la semaine du 11 au 15 mars
Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Rock Forest, Shaka Ponk, David Bowie, Rhye et Amélie-les-crayons.
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Original (mais…) Rock Forest X1000 (4/5) |
X1000, le premier album du groupe Rock Forest, ne ressemble à rien et à tout en même temps. Bref, on sent clairement les influences même si on ne peut que constater la belle originalité du produit final. Le chanteur Christophe Lamarche-Ledoux semble plus à l’aise en français qu’en anglais, mais ce petit accroc linguistique ne diminue en rien le plaisir qu’on a à plonger dans le délire électro-pop-rock de la formation. L’album en entier est solide. Néanmoins, des pièces comme Vents dominants et Tokyo, Qc sortent du lot. Le concert du groupe jeudi prochain au Divan Orange risque de valoir le coup.
– Mathieu Horth-Gagné
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Énergisant Shaka Ponk The Geeks & The Jerkin Socks (4/5) |
Ils sont sept (six musiciens et une mascotte!), ils sont français et The Geeks And The Jerking Socks (clin d’œil au film American Pie) est leur troisième opus. Ils étaient considérés comme«underground» jusqu’à ce que la chanson aux airs reggae My Name is Stain joue à la radio française. Les nouveaux «fans» se sont vite rendu compte que Shaka Ponk tendait plutôt vers un judicieux mélange de punk rock, de métal, de funk et d’électro. L’album possède l’agréable propriété d’insuffler de l’énergie à la personne qui l’écoute! En résumé : les tounes sont «écœurantes», plus particulièrement I’m Picky, I’m a Lady et Let’s Bang. À quand un spectacle à Montréal?
– Rachelle McDuff
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Glamorama David Bowie The Next Day (3,5/5) |
Avec son 24e album, Bowie a déclenché une déferlante de louanges, plusieurs qualifiant son retour de «meilleur comeback du rock». Produit par le fidèle Tony Visconti, le disque nous permet de renouer avec le meilleur du légendaire chanteur. On ferme les yeux sur quelques rimes moins agréables, comme «l’amour est parti, parti est l’amour», et trois ou quatre titres peu frappants qui parsèment le tout, et on retient le meilleur, dont The Next Day, pièce d’ouverture qui agit comme une véritable décharge électrique. Ou encore Where Are We Now?, ballade sur laquelle il se montre dans toute sa fragilité. Et puis Valentine’s Day, un titre nostalgique qui évoque All the Young Dudes. Ouaip, Bowie’s back!
– Natalia Wysocka
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Chez Sade Rhye Woman (3,5/5) |
Si vous aimez Sade, les ambiances feutrées et sensuelles teintées de notes soul et RnB, vous adorerez Rhye. Ce duo, formé du producteur et chanteur torontois Mike Milosh et du producteur danois Robin Hannibal, donne dans les sonorités à la fois douces et évocatrices. La plus grande surprise de cet album, outre son style qui n’est pas légion par les temps qui courent, c’est la voix de Milosh, qu’on croirait au départ être celle d’une femme. Plusieurs de ces morceaux qui feront assurément un tabac dans les soirées branchées sont rythmés doucement par des instruments (harpe, violon, piano…) qui se marient à l’électro. Un disque pour faire des bébés?
– Natalia Wysocka
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Fée du large Amélie-les-crayons Jusqu’à la mer (3,5/5) |
Ce joli (dans le contenant, une boîte remplie de dessins, comme dans le contenu) troisième album de la Bretonne Amélie-les-crayons, qui évoque un mélange de Barbara et d’Ingrid St-Pierre, s’intitule Jusqu’à la mer. Et l’air salin, le sable, les créatures marines mythiques s’insinuent au détour de chaque parole. Issue du théâtre de rue, Amélie a le chic pour composer des textes ultra-imagés, où elle se fait tour à tour sirène (Marie-Morgane), révolutionnaire (La solution), amoureuse blessée désormais autosuffisante (Mes très chers), naufragée (Les filles de forges)… Parfois piano-voix ou incluant des influences de musique folklorique, le résultat surprend agréablement.
– Jessica Émond-Ferrat
Évaluation: 5/5 = Sublime, 4/5 = Recommandé, 3/5 = Bien, 2/5 = Moyen, 1/5 = Sans intérêt




