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Pa t’mentir: des conversations honnêtes pour créer des ponts

Schelby Jean-Baptiste avec Keithy Antoine et Irdens Exantu
Schelby Jean-Baptiste anime, avec Keithy Antoine et Irdens Exantus, un magazine visant à déconstruire les idées reçues au sujet des communautés noires. Photo: Courtoisie, Radio-Canada

«T’as donc ben des beaux cheveux, est-ce que je peux les toucher?» Cette phrase, la comédienne Schelby Jean-Baptiste l’a entendue souvent. Et elle n’est pas la seule. C’est pourquoi il s’agit de l’un des thèmes abordés dans le magazine Pa t’mentir, qu’elle conçoit comme un safe space pour aborder les sujets délicats au sein des communautés noires, et au-delà.

Celle qu’on a pu notamment voir dans L’échappée s’associe avec Keithy Antoine et Irdens Exantus pour aborder dans huit épisodes autant de thèmes; les cheveux afros, oui, mais aussi le profilage racial, la santé mentale, le féminisme, la masculinité toxique, la représentativité dans le hip-hop, le colorisme et les relations mixtes.

Peu importe le sujet, les membres du trio n’hésitent pas à faire écho à leurs expériences personnelles avant d’aller à la rencontre d’artistes et d’experts pour approfondir la conversation.

«C’est né d’une volonté de créer un safe space pour parler de nos expériences, explique Schelby Jean-Baptiste. Ça concerne plus précisément la communauté noire, mais je crois que des gens de plusieurs communautés vont pouvoir se reconnaître dans ce qu’on vit.»

S’ouvrir pour créer des ponts

L’idée germait dans l’esprit de la comédienne depuis quelques années.

En 2020, la mort Georges Floyd, tué en plein jour par un policier de la Caroline du Nord, aux États-Unis, l’a poussée à mettre son projet en mode accélération.

«Pour moi, c’est l’expression de la déshumanisation des personnes des communautés noires à son apogée. Il y a tellement de couches à ça. Je me suis dit: une des façons d’humaniser quelqu’un, c’est d’apprendre à la connaître», explique-t-elle.

Chaque épisode est donc non seulement un safe space, mais aussi une occasion pour tous de mieux connaître les enjeux des communautés noires et, donc, les personnes qui en font partie.

On s’ouvre, on se rend vulnérable devant vous pour donner de l’espace à des conversations honnêtes, franches et houleuses par moments. Sans se mentir.

Schelby Jean-Baptiste, conceptrice et animatrice du magazine Pa t’mentir

En toute franchise

Pa t’mentir. Cette expression, dans la communauté haïtienne, est un gage de franchise, et Schelby Jean-Baptiste y tient. Elle n’hésite pas, au fil des épisodes, à se montrer vulnérable. Idem pour ses complices.

«Ce sont des conversations que ça fait longtemps que les gens attendent. Ça va au-delà de moi. Oui, je me montre vulnérable, mais je me dis que c’est comme ça qu’on avance.»

Pa t’mentir sera disponible sur Tout.tv dès le 2 février.

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