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«Their Mortal Remains»: Pink Floyd à Montréal

Un exemple du genre d'éléments scéniques qu'on peut admirer dans l'exposition Their Mortal Remains. Photo: JF Galipeau, Métro

L’exposition Pink Floyd – Their Mortal Remains, présentée à Arsenal art contemporain du 4 novembre au 31 décembre, rend hommage au mythique groupe, entre autres par un fameux concert qui avait accueilli près de 80 000 personnes au Stade olympique. 

Montréal, 6 juillet 1977. Lors du dernier spectacle de Pink Floyd pour la tournée de In the Flesh, un spectateur tente d’escalader le devant de la scène. Mécontent, Roger Waters lui crache au visage, un événement qui pousse l’artiste à écrire l’un des albums les plus connus du groupe, The Wall

Le producteur exécutif de l’exposition et collaborateur de longue date de Pink Floyd, Michael Cohl, a d’ailleurs affirmé en conférence de presse, jeudi, qu’il souhaitait que l’exposition ait lieu à Montréal en premier, mais que cela n’a pas été possible avec la pandémie. 

Their Mortal Remains présente une riche collection tirée des archives des membres du groupe et composée d’éléments scéniques, d’instruments, d’accessoires, de photographies, de musiques, de films, d’œuvres d’art et d’artefacts que le public pourra admirer, accompagné d’un audioguide interagissant directement avec l’exposition

Un grand défi 

Présent à la conférence de presse, le batteur de Pink Floyd, Nick Mason, ne croyait pas, lorsqu’on lui a lancé l’idée, qu’il serait possible de réunir suffisamment de matériel pour faire une exposition. 

Nick Mason, membre fondateur, batteur du groupe Pink Floyd et consultant en exposition pour le groupe. Photo: JF Galipeau, Métro

L’instigateur du projet, Aubrey Powell a admis que le défi a été grand pour réaliser Their Mortal Remains, «allant du travail de rêve [au] cauchemar». Il a précisé en revanche que David Gilmour et Roger Waters n’avaient «heureusement» pas eu trop le temps d’interférer dans la création de cette exposition, puisqu’ils étaient accaparés ailleurs, ce qui a fait rire les gens présents. Doit-on comprendre que les deux artistes auraient complexifié la tâche d’Aubrey Powell s’ils s’étaient mêlés de l’exposition? Posez la question, c’est y répondre. 

En plus de son rôle de commissaire et directeur créatif de l’exposition, Aubrey Powell est à l’origine de plusieurs pochettes d’album de Pink Floyd, dont celle de The Dark Side of the Moon

S’il reconnaît que cette pochette est la plus «iconique» du groupe et que c’est généralement celle-ci que les «kids» d’aujourd’hui portent sur leur chandail, Aubrey Powell préfère celle de Wish You Were Here, représentant un homme d’affaires en flamme.  

Wish You Were Here est le neuvième album studio du groupe de rock britannique Pink Floyd. Il est sorti le 12 septembre 1975. Photo: JF Galipeau, Métro

Et si Nick Masson devait de son côté choisir une seule chanson? Ce serait A Saucerful Of Secrets, a-t-il répondu, quoique comme batteur, c’est la pièce Set The Controls For The Heart Of The Sun qu’il préfère jouer. 

À l’origine de l’album The Wall  

Interrogé sur le fameux concert de 1977 au Stade olympique, Nick Masson a affirmé que peu importe l’ampleur de la foule, une performance demeure une performance, mais que la scène avait peut-être été l’un des facteurs des problèmes de ce soir-là, puisqu’elle était plutôt petite pour un concert réunissant autant de gens. 

Pour ce qui est du rôle que ce spectacle a joué dans la création de The Wall, le batteur de Pink Floyd a déclaré en blaguant que tous les gens qui ont assisté à ce concert devraient réclamer des redevances sur les ventes de cet album. 

Arsenal art contemporain est un centre d’art contemporain situé à Montréal, dans le secteur Griffintown de l’arrondissement Le Sud-Ouest. Photo: JF Galipeau, Métro

En tant que producteur et promoteur de divertissement, Michael Cohl a été interrogé sur les coûts actuels des billets pour les concerts de musique, de loin plus élevés que ceux de l’époque où Pink Floyd faisait des tournées. 

Ne souhaitant pas trop faire de commentaires sur le sujet, Michael Cohl a en revanche tenu à préciser que les billets pour l’exposition Pink Floyd – Their Mortal Remains étaient très abordables, une déclaration qui a provoqué encore une fois l’hilarité des gens assistant à la conférence. 

Une chose est sûre, abordable ou non, cette exposition vaut le détour! 

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