Questions en rafale avec l’auteur Alain Poissant

Alain Poissant s’est fait remarquer dans les années 1980 avec l’écriture de nombreux récits et a obtenu un prix littéraire pour sa nouvelle intitulée Un ciel bleu rose. Il a grandi sur une ferme et habite maintenant Montréal. Son dernier roman, Le sort de Bonté III, porte sur la rencontre improbable de Francis, un éleveur de vaches Holstein, et Graziella, une mère monoparentale qui cherche du travail.

Que lisez-vous en ce moment?
Je viens de commencer Remèdes pour la faim, de Deni Y. Béchard.

Qui sont vos trois auteurs incontournables?
Tous nous apportent quelque chose, mais s’il faut faire un choix, il y a eu une époque Faulkner, il y a eu Alice Munro, il y a eu Pierre Gélinas, l’auteur du livre Les vivants, les morts et les autres.

Qu’est-ce qui vous a amené à l’écriture?
Question embêtante. Disons que ça s’est fait par élimination, quand est venu le moment d’envisager un avenir. Qu’est-ce que j’aime? Qu’est-ce que je n’aime pas? Qu’est-ce que je peux faire?

Chaque écrivain a des routines d’écriture qui lui sont propres. Quelles sont les vôtres?
Le bol de céréales, la tasse de thé, le bureau avec les dictionnaires, les notes sur des fiches éparpillées sur la table de travail, autrefois le cigare, maintenant la gomme à mâcher.

En tant qu’auteur(e), quelle est votre plus grande peur?
Faisant partie d’une famille où la maladie d’Alzheimer a fait beaucoup de ravage, la peur de perdre la mémoire des mots et des livres aimés.

Quelle est votre expression ou citation favorite?
C’est une allusion au travail d’écrivain et elle est de Normal Maclean. Je cite de mémoire : « Un auteur traîne avec lui plusieurs petites histoires avec lesquelles il espère un jour en faire une seule. «

Quel livre auriez-vous aimez écrire?
La Princesse de Clèves

Quel est votre pire défaut en tant qu’auteur?
Ne pas faire de plan.

De quoi êtes-vous le plus fier(e) en tant qu’auteur?
Du dernier livre publié.

Que préférez-vous dans l’écriture? Qu’aimez-vous le moins?
Je n’aime pas beaucoup inventer, ce qu’on appelle mettre sur papier la première version, mais j’aime bien revenir sur le travail déjà fait, y aller mot à mot, phrase après phrase, faire des liens qui ont échappé à la première version.

Le sort de Bonté III
Éditions Sémaphore