Critiques CD: Grouplove, Kings of Leon, Cher…
Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Grouplove, Kings of Leon, Cher, Panache, Ministry et Gloria Estsfan.
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La fin de l’été Grouplove Spreading Rumours Note: |
Tout comme dans son premier CD, Grouplove nous offre ici de la musique indie bien joyeuse qui oscille entre la pop ensoleillée et le rock de garage façon 1990, sans vraiment se fixer. Tout au long de l’album, l’intensité ne diminue pas. Les refrains sont accrocheurs, les rythmes, énergiques. Les thèmes de la jeunesse hipster (le party, la drogue, l’amour et le FOMO, ce fameux stress de rater quelque chose) inspirent la musique et les textes. On apprécie la voix forte de la chanteuse et claviériste, Hannah Hooper, mais moins le timbre criard du chanteur principal, Christian Zucconi, qui s’égosille un peu trop souvent pour le bien-être de nos oreilles. À la fin de Spreading Rumours, on est satisfait, mais un brin épuisé.
– Josie Desmarais
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Retour au Sud Kings of Leon Mechanical Bull Note: |
Ce sixième album des Kings of Leon marque un retour au rock sudiste. Il rappelle musicalement le premier opus, Youth and Young ManHood, qui a permis au groupe composé de trois frères et d’un cousin de se faire remarquer sur la scène internationale. Le nouveau disque s’écoute bien, une touche de blues a été appliquée à chaque chanson, donnant un ensemble convaincant. Certains morceaux sont particulièrement accrocheurs, comme Don’t Matter et Temple, ou encore Supersoaker, présenté cet été. À défaut d’offrir des paroles très recherchées, on trouve dans Mechanical Bull un style soft qui plaira à un grand nombre. Une formule idéale pour rester présents sur les ondes des radios commerciales.
– Daphnée Hacker-B.
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Éparpillé Cher Closer To the Truth Note: |
À 67 ans, Cher est de retour sur disque avec un 26e album. Et elle reprend là où elle a laissé, plus de 10 ans après Living Proof (Believe, c’était il y a 15 ans!). L’album s’ouvre sur une série de chansons très dance. Puis, à la huitième pièce, Sirens, le CD prend un virage plus pop-rock et, à partir de ce moment, l’interprète est beaucoup plus présente, plus expressive. Il y a même une chanson qu’elle a co-écrite, Favorite Scars, elle qui chante rarement ses chansons. Même s’il est éparpillé, c’est un bien bon album pop. Il plaira certainement aux fans. La tournée Dressed to Kill de Cher s’arrêtera au Centre Bell le 25 avril.
– Eric Aussant
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Bipolaire Panache Vie de velours Note: |
Panache, c’est Carl-Éric Hudon et Benoît Fréchette. On connaît mieux le premier pour sa carrière en solo et pour sa collaboration sympathique avec Danny Placard (d’où Hudon-Placard). Les sonorités de ce deuxième opus de Panache oscillent entre le punk rock (Léa dans les magazines, La nuit des longs couteaux) et le surf rock (La collectionneuse, Les chevaux et les friandises). Étrangement, la bipolarité du duo, dont les membres signent chacun une moitié de l’album, est plutôt agréable. L’aspect vocal est ce qui désole le plus dans cet album. Les voix des gars manquent sérieusement de puissance. Certaines pièces sont bonnes, mais gagneraient à être interprétées par une voix forte et texturée.
– Rachelle Mc Duff
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Épitaphe Ministry From Beer to Eternity Note: |
Ce dernier (littéralement) album de Ministry aurait très bien pu ne jamais paraître. Terminé en catastrophe après le décès du guitariste Mike Scaccia, From Beer to Eternity sert d’épitaphe, tant au musicien disparu qu’à la carrière tumultueuse des pionniers du métal industriel. Aussi cynique et irrévérencieuse qu’à son habitude, la troupe d’Al Jourgensen avance en territoire connu : cris et clips audio (toujours fortement politisés) s’enchaînent sur un barrage hyperactif de distorsion et de percussions électroniques, chaque pièce semblant servir de doigt d’honneur à une Amérique dégénérée. Si la mort annoncée de Ministry est bel et bien sans appel, le groupe se sera éteint sans faire le moindre compromis.
– Maxime Huard
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À éviter Gloria Estefan The Standards Note: |
Un seul petit point pour ce CD et il est pour l’effort qui est mis dans les arrangements de ces chansons presque trop connues. Avec plus de 25 albums à son actif, la chanteuse native de Cuba lance un disque de reprises, principalement de vieux standards américains, en anglais. Surtout des chansons lentes (même ralenties!). L’artiste a beau expliquer en long et en large, sur la pochette, d’où lui vient l’inspiration pour ce disque, on s’entend pour dire que, sur le plan de l’originalité, c’est zéro… De plus, la chanteuse n’est pas reconnue pour avoir une grande voix et ce n’est pas avec cet album que ça changera. À éviter.
– Eric Aussant





