Yung Lean & Sadboys @ Cabaret Underworld
- Samedi 12 juillet
Yung Lean & Sadboys @ Cabaret Underworld
Yung Lean représente tout ce que j’adore de notre époque. Un Suédois de 17 ans de bonne famille qui se met à rapper sur la drogue, le thé glacé Arizona et les hoes. Un ado qui décide de faire des vidéos low-fi avec ses amis et qui devient un phénomène internet, au point où ses clips obtiennent des millions de vues en quelques mois. Au-delà du rap, c’est le personnage et ce qu’il représente qui fascinent.
«I’m so real you can call me reality.»
Yung Lean a l’air de ton petit cousin. Il porte un bucket hat, des lunettes loufoques à 2$, et je suis certain qu’il n’a jamais foxé l’école. La première fois que je suis tombé sur un de ses clips, j’ai cru à une blague. Un rap fortement inspiré des Lil B, Soulja Boy et autres rappeurs qui écrivent 300 chansons par semaine. Comme ses idoles, Yung Lean parle autant de gang bang et de psychédélisme que de Mario Kart. Sa touche magique est dans l’esthétique visuelle de ses clips: du ultra low-fi à la sauce tumblr/seapunk.
Le problème, c’est qu’après quelques écoutes, on en redemande. Il y a quelque chose d’addictif et d’étrangement contrôlé dans l’univers de Yung Lean. Jonatan Leandoer Hastad – son vrai nom – doit avoir passé beaucoup de temps sur l’internet à écouter ses rappeurs américains favoris et avoir un bon instinct, car, à 17 ans, il part pour une première tournée mondiale. Comme tout bon rappeur, il amène son crew, les Sadboys, avec lui.
Je n’ai aucune idée à quoi m’attendre de Yung Lean & Sadboys en spectacle. Chose certaine, ce n’est pas pour tout le monde. Vous êtes mieux de faire vos devoirs d’ici le 12 juillet et de vous taper Ginseng Strip 2002, Hurt et Kyoto en boucle pour vous familiariser avec le groupe. Ça m’étonnerait qu’on parle encore de Yung Lean dans 5 ans mais, en ce moment, il y a un jeune Suédois de 17 ans qui parcourt le monde avec ses amis en faisant du rap complètement ridicule. J’adore notre époque.
1403, rue Sainte Élisabeth
- Vendredi 6 juin
Die Antwoord @ Métropolis
Si on m’avait dit en 2009 que Die Antwoord ferait encore le Métropolis en 2014, je n’y aurais pas cru. Le groupe formé de Ninja, Yo-Landi et DJ Hi-Tek avait quelque chose d’unique, mais j’étais certain que ça vieillirait très mal. Du rap à la sauce techno, à la limite du hardcore, ça rentre dedans mais, à la longue, ça fatigue. Il n’y a rien de subtil chez Die Antwoord. Tout est dans ta face comme les tatous de Ninja. La sauce du groupe de Cape Town commence à sentir le suri, mais il est toujours là. Il faut quand même rendre à César ce qui lui revient: l’image de Die Antwoord, à travers ses clips, est toujours aussi dérangeante. Son récent single Pitbull Terrier a encore une fois fait le tour de l’internet grâce à un clip qui fesse fort. Ils sont de passage à Montréal pour faire la promotion de leur troisième album, Donker Mag, sorti au début du mois.
59, rue Sainte-Catherine Est