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Ben Henri: maître de karaoké

Photo: Daphné Caron/Urbania

Ben Henri anime ces soirées où on laisse notre amour-propre à la porte et peut même nous filer un coup de main pour trouver la tonalité d’une chanson qu’on croyait pourtant maîtriser parfaitement. Il est le héros de nos soirées karaoké.

Comment êtes-vous devenu animateur de karaoké?
Je suis chanteur professionnel de métier, mais au début des années 2000, les cabarets n’avaient plus besoin de chanteurs. Au même moment, les propriétaires de bar cherchaient des gens capables de chanter et d’animer un karaoké. Depuis, je me promène d’une place à l’autre. Je suis souvent à l’Astral 2000, sur la rue Ontario.

Qu’est-ce que ça prend pour être un bon animateur de karaoké?
De la patience, parce que quand t’as 150 personnes qui attendent leur tour au tableau, ça s’impatiente. Pis il faut aussi être capable de faire plus d’une chose à la fois!

Vous avez l’air de connaître toutes les chansons. Comment faites-vous?
Ça va faire 55 ans que je chante. À la longue, on les apprend. C’est rare que je tombe sur une que je ne connais pas.

Est-ce que ce sont souvent les mêmes chansons qui reviennent dans les karaokés?
La plus demandée, c’est Bohemian Rhapsody, suivie de près par Total Eclipse of the Heart.

Ce n’est pas le répertoire le plus facile. Est-ce que les participants ont tendance à surévaluer leurs capacités?
Plusieurs personnes chantent bien, mais je dois les aider à pogner la tonalité. Une fois qu’elles ont la note, elles sont correctes.

Est-ce qu’il y a de meilleurs choix de chanson que d’autres?
Non. Ça peut être une bonne chanson, mais si tu sais pas la chanter, c’est moins bon. Celle que les gens ratent le plus souvent, c’est T’es mon amour, t’es ma maîtresse. C’est un duo, et il y en a toujours un des deux qui chante moins bien que l’autre. En même temps, le but du karaoké, c’est pas de bien chanter, c’est d’avoir du fun!

Est-ce que vous avez un truc pour aider les gens à se dégêner et à trouver le courage d’aller sur la scène?
Rire de soi-même. Ça, ça dégê­ne ben plus que l’alcool. L’alcool, les gens pensent que ça aide, mais c’est le contraire, des fois, ça peut même causer la gêne.

Pourquoi les gens vous apprécient-ils comme maître de karaoké?
Parce que j’ai du respect pour tout le monde. Ça prend du respect des deux côtés.

Vous, VOTRE toune de karaoké, c’est quoi?
C’est dur à dire parce que j’en ai plusieurs, mais ma meilleure, je pense que c’est She Believes in Me, de Kenny Rogers.

Webdocumentaire
Ben Henri fait partie du webdocumentaire Héros de karaoké, disponible sur TV5.ca à compter du 15 octobre.

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