Dumas 2.0
Dumas se réinvente presque complètement sur son nouveau disque éponyme, où il «sent venir le changement».
«J’étais moins satisfait de mon précédent album (L’heure et l’endroit), mais c’est lui qui m’a donné l’élan pour faire table rase et m’entourer de nouveaux collaborateurs», reconnaît Dumas, rencontré dans son studio d’enregistrement.
Il a d’abord fait appel à Jonathan Dauphinais et Étienne Dupuis-Cloutier pour donner une nouvelle structure à son univers. La musique dub et soul se fond davantage au rock et à la new-wave et le côté dansant a presque pris le dessus, transformant les chansons en tubes en puissance.
«J’ai eu du plaisir à faire ça, lance en riant celui qui sera peut-être éternellement associé à son classique Le cours des jours. C’est revenu à l’émotion primaire d’avoir du fun, de sortir du cadre.»
«Je me suis dit que se mettre en danger en 2014, ce n’est peut-être pas dans l’expérimentation, mais c’est d’assumer quelque chose de très pop.» – Dumas, qui la joue encore plus accrocheuse que d’habitude sur son dernier disque
L’auteur de Traces a également demandé à Alexandre Soublière de le rejoindre dans sa bulle d’écriture, ce qu’il n’avait jamais fait auparavant. Cela permet d’accéder à une porte encore plus fragile de son for intérieur qui est toujours marqué par l’errance et la mélancolie, où le mot «amour» n’aura jamais pris autant de place et où les mélodies tristounettes comme celle de Si je chantais pour toi rendent les yeux tristes.
«Avant, jamais je n’aurais chanté ça, admet l’homme derrière Fixer le temps. Mais étrangement, ça donne ma chanson et mon album les plus personnels.»
À 35 ans, Dumas est serein et son bonheur risque de transparaître en spectacle. «Je suis à un bon moment de ma vie; je ne me suis jamais senti aussi libre. J’essaie de vivre l’album comme si c’était le premier… C’est comme un nouveau départ. Je suis très fier de ce disque-là. Pour moi, en dehors de la musique en soi, je suis allé vers les autres. Mais peut-être que c’est mon dernier album. Je suis en conflit avec moi-même, je me sépare et je pars un band! Ça serait bon…»
Dumas
Spectacle de lancement gratuit au National mardi soir à 18h
