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David Jalbert, l’anti-star

Photo: collaboration spéciale

En prévision de la rentrée montréalaise de sa tournée L’amour propre, le sympathique David Jalbert s’est prêté au jeu du tourne-disque.

C’est entouré de quatre musiciens que cet artisan de la chanson pop folk distillera les chansons les plus significatives de ses quatre albums, ce qui représente une trentaine de titres par spectacle. «J’ai décidé d’arrêter de me casser la tête. J’ai souvent tenté de surprendre les gens en proposant, par exemple, un show épuré. Mais ce n’est pas moi. Je préfère les inviter dans ma maison. C’est-à-dire là où ça fait du bruit, où ça tape des mains et où ça chante. Contrairement aux autres spectacles, je ne me suis gardé aucune carte dans ma manche: après trois tounes, on sera déjà comme si on était rendu au rappel», s’enflamme Jalbert qui commencera avec un slam pour enchaîner avec Rassure-moi, son dernier succès radio avant de s’abandonner dans la thématique de ce nouveau spectacle nommé L’amour propre. Un concert qu’il dédie à son amoureuse des 15 dernières années et mère de leurs trois enfants, comme pour lui rappeler que, malgré les écueils, il tient le cap.

Parlant du temps qui passe, quelle est votre chanson de nostalgie préférée?
Sans aucun doute Motel Mon Repos de Beau Dommage. J’ai eu la chance de la jouer avec Michel Rivard dans une loge. Il chantait et je la grattais à la guitare. Je lui ai dit à ce moment-là que c’était ma chanson préférée. Comme je venais du punk, je me demandais plus jeune comment toucher un vaste public? J’ai alors eu l’idée de mixer Plume et Beau Dommage en salissant un peu le style des seconds tout en «cleanant» un peu celui de Plume.

Pièce préférée de Plume?
Le faux dur, mais il y en a tellement. Pour moi, il y a trois grands auteurs encore vivants en français: Aznavour, Plume et Cabrel, et ce dernier en particulier pour son utilisation singulière des pronoms personnels. Quand je n’arrive pas à comprendre la mécanique de travail d’un artiste, cela m’impressionne. Un peu comme le peintre Dalí. Lorsque j’observe ses œuvres, je me demande toujours comment il a fait pour parvenir à un tel résultat. Je me dis alors: «C’est mon préféré!»

«Il m’arrive de téléphoner directement à mes fans pour les inviter à assister à mon spectacle et je leur chante mes nouvelles chansons au bout du fil.» – David Jalbert, qui se réclame de la même naïveté qu’un Forest Gump.

 

Vous venez du punk: quel est votre album préféré dans ce créneau?
And Out Come the Wolves, le troisième album du groupe Rancid. Eh oui, je l’écoute encore! En fait, j’aime vraiment tous les styles musicaux.

Coups de cœur du moment?
Patrice Michaud. J’aime aussi Karim Ouellet. Il m’a appris à me sortir de ma zone de confort. Le travail d’Ariane Brunet me plaît beaucoup. Ah oui! J’adore Sally Folk avec qui j’ai eu la chance de chanter. Un genre de Leloup féminin, mais en plus rockabilly.

Un fantasme d’artiste?
J’aurais aimé jouer avec Lennon, et Jean-Pierre Ferland aussi. Je ne l’ai pas nommé tantôt, mais il fait partie de mes auteurs favoris. J’ai même déjà rêvé qu’il devenait mon mentor. Un autre fantasme aurait été de faire de la musique avec Charlie Chaplin, ce qui m’aurait permis de le rencontrer.

Meilleur show à vie?
Dans les années 1990, j’ai vu au défunt Spectrum des spectacles de Jean Leloup qui m’ont littéralement fait capoter. Je me souviens qu’il commençait en lisant en coulisse une biographie de Bill Gates avant d’entamer sur scène le fameux hit 1990. D’ailleurs, avec Dehors Novembre des Colocs, les albums L’amour est sans pitié et Le Dôme de Leloup figurent au sommet de mon panthéon personnel.

David Jalbert
Au Lion d’Or
Vendredi soir et samedi à 20h

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