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Cette semaine, on craque pour: Ludi Magni, Refused, SoCalled…

Photo: Christine Bourgier

Cette semaine, on craque pour… Ludi Magni, Parenthood, La sel de la Terre, le nouvel album de SoCalled, l’expo de Sophie Calle au MACM, le retour de Refused et les comédiens de Béa.

1. Ludi Magni
Inutile de le répéter (mais on va le faire quand même), on vit une ère de «course aux Like». Reste que, même dans la Rome antique, les gladiateurs compétitionnaient déjà pour obtenir un p’tit pouce par en haut de l’empereur. «Heille empereur! Checke! Checke-moi!» Sur la scène de l’Espace libre, le NTE revisite le concept, organisant une compétition entre trois participants, sommés de charmer la foule qui manifeste son approbation à coups de cris, de «BOUH!!!!» et de déclarations d’amour. («Vas-y Verdun!» a-t-on entendu des fans de Christophe Payeur hurler). Pour parvenir à capter l’attention, tous les moyens sont bons. «Ooooh, public! Et si je te faisais les yeux doux et que je te jouais les Beatles au ukulélé?» «Ohhhh public, et si je te montrais la blessure que je me suis faite à la jambe, juste là, attends, attends que je baisse mon pantalon, tu vois?» «Oooooh public, et si je t’éructais l’alphabet en entier? M’aimerais-tu plus, public?» Oh oui. Like.(Natalia Wysocka)

2. Parenthood
On a dit au revoir cette année aux quatre frères et sœurs Braverman, à leurs parents, leurs conjoints et leurs enfants. La sortie en DVD de l’ultime saison est l’occasion de (re)découvrir cette famille californienne au grand cœur, avec qui on partage les moments de joie et de tristesse. Cliché? Un peu. Mais Parenthood, à la distribution impeccable, aborde de manière intelligente et progressiste la vie de tous les jours et les enjeux de société. Intégralité de la série en librairie la semaine prochaine. (Baptiste Barbe)

3. La sel de la Terre
Le photographe de génie Sebastião Delgado a côtoyé l’enfer lorsque celui-ci s’appelait Rwanda. Ce fut le trop-plein pour ce témoin du siècle; autrefois éveilleur de consciences, il laissa une partie de son âme dans les charniers du génocide… avant de retrouver la paix en devenant semeur de forêts. Le sel de la terre signe un bel hommage à cet homme qui n’a jamais cessé de témoigner de son siècle, porté par ses rêves, sa soif d’humanité, son devoir de dénoncer. (Sébastien Tanguay)

4. Le nouvel album de SoCalled au MACM
C’est toujours une bonne nouvelle quand SoCalled, Montréalais bien connu pour son hip-hop klezmer, fait paraître un nouveau disque. Sur Peoplewatching, avec ses heureux mélanges de genres et ses nombreuses collaborations de qualité (Ikucer Jones, Katy Moore, ou encore Yves Lambert qui… relate un booty call sur un air digne de la Bottine souriante), SoCalled a concocté un cinquième opus qu’on adopte instantanément. (Jessica Émond-Ferrat)

5. L’expo de Sophie Calle
Si vous n’avez pas encore vu l’exposition Pour la dernière et pour la première fois, vous avez jusqu’au 10 mai pour faire un tour au Musée d’art contemporain de Montréal: et ça en vaut la peine. L’expo regroupe la série de photos La dernière image (pour laquelle Sophie Calle a demandé à des non-voyants de décrire la dernière chose qu’ils ont aperçue avant de perdre la vue) et Voir la mer (une installation vidéo qui témoigne du premier contact de gens avec l’océan). Dans les deux cas, c’est tout simple, émouvant et franchement efficace. (Jessica Émond-Ferrat)

6. Le retour de Refused
Ainsi, Refused a écrit dans l’ombre un nouveau chapitre de sa légende. Dix-sept ans après avoir lancé The Shape of Punk to Come – LE plus grand album hardcore de l’histoire – et s’être dissoute dans la foulée, trois ans après de soufflantes retrouvailles sur scène suivies d’une seconde dissolution, la formation suédoise a annoncé cette semaine avoir enregistré un nouvel album, Freedom, à paraître le 30 juin. Un premier extrait, Elektra, laisse déjà entrevoir que le temps n’a pas eu raison de la rage du groupe culte. Certains classiques, manifestement, ne se démodent pas. (Maxime Huard)

7. Les comédiens de Béa
La salle intime du Théâtre Prospero accueille jusqu’au 16 mai la pièce Bea, de Mick Gordon, mise en scène par Olivia Palacci, un texte qui traite avec humour et émotion de suicide assisté en retraçant la relation entre Bea (Alexandra Cyr), jeune femme paralysée par la maladie, et Ray (Yannick Chapdelaine), son aide-soignant trop bavard et gaffeur. Si la pièce n’est pas dépourvue de quelques maladresses et petites longueurs, ses excellents comédiens portent avec brio leurs personnages. D’un naturel désarmant, Yannick Chapdelaine nous fait rire et nous attendrit tour à tour, et Alexandra Cyr prête à sa Bea une fragilité et une détermination qui nous émeut. (Jessica Émond-Ferrat)

On se désole pour…

Bruce Wayne n’est plus Batman
DC Comics a annoncé que le personnage qui revêt le costume de Batman, Bruce Wayne, prendra sa retraite de la vie superhéroïque dans la prochaine édition de la bande dessinée. Un nouveau personnage revêtira un costume de chauve-souris revampé et inspiré de l’univers des mangas. Quelle idée ridicule! Pourquoi remplacer un personnage qui existe depuis 75 ans (mais qui n’a jamais vieilli)? Tel un employé de l’État, son départ à la retraite forcé serait-il dû à un régime de retraite trop généreux? (Dominique Cambron-Goulet)

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