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Cette semaine, on craque pour Queue cerise, Alexandre Barrette, L’homme du sous-sol…

Cette semaine, on craque pour…Queue cerise, Te prometo anarquía, Alexandre Barrette, The Witness, Mustang, L’homme du sous-sol et Les courts métrages des Oscars au Cinéma du Parc

Queue cerise crédit David Ospina1. Queue cerise
Vous faites partie de ceux qui sont «tannés de voir des gens se gratter le bobo sur scène»? Queue cerise devrait vous plaire. Car dans cette pièce signée Amélie Dallaire, on enlève les croûtes de ses blessures avant même qu’elles «soient prêtes» et on les met dans des petits sacs Ziploc. Voilà. Juste à côté des ongles rongés. Certes, de prime abord, le tout, fait de scènes loufoques, peut sembler complètement extraterrestre. Mais quiconque a déjà vécu le parfois cauchemardesque et beige quotidien du bureau (on parle d’une ex-job du passé, patron) saura reconnaître dans cette succession de moments malaisants ces instants d’ennui et d’irritation exacerbés qui sont parfois le lot du travailleur. L’immortelle offrande de cupcakes, les sandwichs dans le cellophane, les débats pas rapport comme ici, sur Gandalf. Sans oublier ces collègues qui racontent leurs rêves, oh mon dieu, tellement plates. Ç’aurait pu être déroutant. Ça l’est. Mais c’est aussi drôle et drôlement bien joué. (Natalia Wysocka)

Art 7e ciel Te Prometo Anarquia 12. Te prometo anarquía
Une tristesse sourde, un amour qu’on assume plus ou moins, des insultes teintées de compassion. La colle qu’on sniffe pour oublier. «Mais je veux pas oublier, je veux comprendre.» La violence de la ville qu’on ne remarque même plus. «Regarde, cet homme dans le métro, le nez fracassé, le sang sur sa chemise.» Meh. Une combine croche dans laquelle on plonge; tous les gens innocents qu’on entraîne à sa suite. Drame mexicain à l’âme punk signé Julio Hernández Cordón, Je te promets l’anarchie est aussi beau et dur que son titre. On vous promet una pelicula sublime. Au Centre Phi. (Natalia Wysocka)

 

Art 7e ciel Alexandre Barrette_CC3. Alexandre Barrette
Alexandre Barrette, ce n’est pas le choix du président. C’est le choix du rôtisseur. Et ah! Ça! C’est un gage de qualité. Il en est d’ailleurs rempli, de qualités, l’humoriste s’affichant comme «Imparfait». Dans ce deuxième one man show, il manie l’anecdote avec adresse, remontant aux sources des bains chauds et de ce mythe urbain qu’est l’escrime, reprenant un procédé hilarant qui lui est cher (lire une lettre écrite de sa main sur scène) et usant habilement de mots comme «ninja» et «sournois». Vraiment très, très drôle. Au Monument-National ce soir à 20 h. (Natalia Wysocka)

 

art 7e ciel The Witness4. The Witness
Déjà en 2008, lorsque le développeur indépendant Jonathan Blow a lancé son premier jeu, Braid, on criait au génie. Avec la sortie de The Witness, la semaine dernière, on ne peut que le confirmer : M. Blow est un virtuose qui repousse les limites de l’expression artistique du médium. Naufragé sur une île déserte, le joueur doit résoudre des énigmes de plus en plus complexes. On peut se frustrer, mais il y a toujours une solution élégante (et évidente, après coup). Ce n’est pas pour tous les goûts, mais ceux qui persistent auront une expérience vidéoludique unique, contemplative, voire presque zen. (Jeff Yates)

 

Art 7e ciel Mustang5. Mustang
Mustang, c’est l’histoire de cinq jeunes filles rebelles que leur famille essaie de dompter avec plus ou moins de succès, au point de les emprisonner dans leur maison d’un petit village turc. C’est l’histoire de toutes les femmes qu’on tente de confiner malgré elles au rôle de vierge, d’épouse, puis de mère, au prix de leur bonheur. C’est surtout celle de Lale, un petit cheval sauvage de 11 ans qui n’a pas l’intention de se laisser faire, pour qui le rêve de liberté est plus fort que la peur. Mustang fera assurément vibrer votre fibre féministe – ceux qui pensent ne pas en avoir se la découvriront – et combative. Enrageant, mais inspirant. Présentement en salle. (Roxane Léouzon)

 

Art 7 e ciel L'homme du sous-sol @crédit Alexandra Camara_LIGHT6. L’homme du sous-sol
Déstabilisante, fascinante, pertinente. La pièce L’homme du sous-sol, présentée dans la salle intime du théâtre Prospero jusqu’au 13 février m’a troublée. Bien que Dostoïevsky ait écrit Les carnets du sous-sol – d’où est tirée la pièce – en Russie en 1864, le propos est universel et intemporel : le mal-être existentiel. Sommes-nous malades ou est-ce plutôt la société qui l’est? L’œuvre est mise en scène et est interprétée de brillante façon par Simon Pitaqaj. L’interaction entre le protagoniste et le public m’a sortie de ma zone de confort. Il devrait y avoir davantage de pièces où comédien et public
interagissent. (Rachelle McDuff)

 

Art 7e ciel Les trois ours au centre_CC7. Les courts métrages des Oscars au Cinéma du Parc
Quand a-t-on l’occasion de voir 10 (bons) films pour le prix d’un sur grand écran? À l’approche des Oscars, dès aujourd’hui au Cinéma du Parc! En quelque deux heures, on rencontrera un père divorcé et sa fille en Allemagne (Everything Will Be Okay?), on sera témoin de l’amitié entre deux garçons en pleine guerre au Kosovo (Shok); et du côté des films d’animation, on se fera raconter l’histoire d’un vieil ours solitaire au Chili (Bear Story – photo), on suivra le périple d’une petite fille vers un avenir très distant (World of Tomorrow)… Bref, on fera le tour du monde avec des films de styles très différents, on vivra une panoplie d’émotions… et on saura pour qui voter dans notre pool des Oscars. Que demander de mieux? (Jessica Émond-Ferrat)

On se désole pour…

Les lectures rapides
Il se peut que ce soit un hasard, mais il nous est récemment arrivé d’entendre plusieurs fois dans des émissions culturelles variées la phrase suivante, prononcée avec une exaspération étonnante : «Ce livre est… long.» C’est peut-être l’hiver qui fait en sorte que le temps semble s’étirer. Mais quand même, «bleeeeh, c’est long», ça fait un p’tit pincement au cœur. Ouiiii, il y a plein de pages, mais, euh, n’est-ce pas là le principe d’un… livre? Certes, il y a des jours où on aimerait dévorer un haïku. D’autres où la maudite intrigue du «qui a tué le commissaire du district du village suédois voisin» nous exaspère («QUOI? C’était son JUMEAU? Ce con avait un frère?!»). Mais si on pouvait éviter de commencer par parler d’un bouquin en déplorant le fait qu’il compte «plus de 100 pages», peut-être que davantage de gens en ouvriraient? (Natalia Wysocka)

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