«Capitaine America: La guerre civile», grosse chicane de famille
Étoiles: *** et demie
Alors que l’ONU met son emprise sur les Avengers après une bourde causant des morts civiles, le groupuscule de superhéros est divisé en deux camps: ceux qui se rangent du côté de la loi et ceux qui restent en dehors de celle-ci.
Les Avengers sont-ils des héros ou des dissidents? Doit-on réussir une mission même si la victoire coûte d’innocentes vies humaines? Difficile à dire lorsque les vidéos des précédentes aventures qui ont fait tant de morts défilent à l’écran devant les Avengers qui ont été convoqués par le secrétaire d’État américain.
C’est justement ce questionnement qui est le déclencheur de la dernière saga des Avengers avec maintenant à sa tête le Capitaine America (Chris Evans). Steve Rogers, ce combattant sans âge, refuse de se ranger du côté de la loi et reste fidèle à son autonomie politique. De l’autre côté de la médaille, Tony Stark (Robert Downey Jr.) s’arraisonne à la surprise de tous et troque son armure d’Iron Man pour un veston cravate de fonctionnaire.
«Une victoire au prix de vies innocentes n’a rien d’une victoire», lance Tony Stark. Mais les sages paroles ne trouveront écho qu’au sein de la moitié des Avengers. La guerre est alors déclarée entre les deux camps qui finiront par s’affronter violemment.
Nouveaux Avengers
L’arrivée de nouveaux membres des Avengers est rafraîchissante dans cet opus qui ne semble jamais avoir de fin. Le dernier né des Studios Marvel qui est sorti sur les écrans le 6 mai dernier met en vedette Ant-Man (Paul Rudd), Black Panther (Chadwick Boseman) et nul autre que le jeune Peter Parker, Spider Man (Tom Holland).
Applaudi par bien des critiques à travers le monde, cet ajout de taille rafraîchit la dynamique entre les personnages. L’humour apporté par la Panthère Noire et Ant-Man détend un peu l’atmosphère tendue du film qui inclut bon nombre de batailles, sans toutefois tomber dans la parodie et le ridicule.
Le personnage de la Panthère Noire permet de créer une tension narrative intéressante en raison de son statut de prince «dans la vraie vie» qui agit en diplomate. Son personnage qui cherche la vengeance ajoute un peu de suspense dans toute cette histoire qui n’éteindra pas la race humaine.
Le film met également en vedette Scarlett Johansson, Sebastian Stan, Anthony Mackie, Don Cheadle, Jeremy Renner, Paul Bettany, Elizabeth Olsen, Emily VanCamp, Marisa Tomei et Martin Freeman.
Divertissement
«Capitaine America: La guerre civile» fait partie de cette lignée des films des héros de Marvel qui ont la capacité de transporter le spectateur dans un imaginaire complet et franchement divertissant.
Le rythme des scènes de bataille, la complexité de celles-ci et le réalisme du 3D font penser à l’esthétisme du jeu vidéo. La réalisation d’Anthony et Joe Russo est de haut niveau et fait de ces 2h28 un véritable délice pour les cinéphiles. Les deux acolytes ont d’ailleurs signé pour les deux prochains longs-métrages de la marque qui sortiront en 2018 et 2019.
Certainement l’un des plus réussis de la série, le dernier né des Avengers présente une histoire, des personnages et une esthétique bien développés et exploités. On se laisse prendre au jeu avec un certain amusement.
Box-office
Le premier week-end d’exploitation du long-métrage distribué par Walt Disney Pictures est le meilleur de 2016 avec 181,8 M$ en trois jours seulement. De nombreux amateurs avaient déjà leurs billets en main avant la sortie, ce qui explique que la journée de vendredi a engrangé pas moins de 73 M$ à elle seule.
Ce faisant, il s’inscrit à la cinquième position des meilleurs départs de tous les temps en Amérique du Nord, selon The Hollywood Reporter. Fait à noter, deux autres films de la série se retrouvent dans ce prestigieux et très lucratif palmarès, soit <I>Iron Man 3<I> qui avait récolté 174 M$ à ses débuts et «Avengers: L’ère d’Ultron» sorti l’an dernier qui garde la tête avec un premier week-end de 191 M$.
Ces chiffres en disent long sur la popularité de la franchise et sur l’engouement que la sortie du film provoque. La réussite du film indique que la popularité des Avengers ne risque pas de s’essouffler.