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«Stranger Than Kindness»: immersion dans le bordel créatif de Nick Cave

Nick Cave dans une salle de l'exposition «Stranger Than Kindness» Photo: Anders Sune Berg/Courtoisie

Un courriel personnel signé Leonard Cohen, une gomme à mâcher ayant appartenu à Nina Simone, quelques mèches de cheveux, des centaines de livres et des tonnes de lettres et paroles de chansons manuscrites, voilà quelques-unes des 300 «gogosses» appartenant à Nick Cave qu’on peut découvrir dans Stranger Than Kindness.

Montréal accueille en primeur nord-américaine cette exposition qui offre une formidable immersion dans la bulle créative de l’auteur-compositeur-interprète connu internationalement pour son œuvre ténébreuse et poétique.

Lumineux malgré son obsession pour des thèmes sombres comme la mort et la violence, l’artiste australien – véritable icône culturelle – se démarque par son cheminement artistique exceptionnel. De la scène punk de Berlin des années 1980 à son exploration du deuil et de la gratitude après la mort tragique de son fils en 2015, Nick Cave a toujours été innovateur et singulier.

Grâce aux nombreuses «gogosses» (affectueusement nommées «shit» en anglais) qu’il a précieusement conservées tout au long de sa prolifique carrière, Stranger Than Kindness offre un parcours immersif dans son univers, sorte de biographie en objets de Nick Cave.

Habilement construite, cette fascinante exposition permet de découvrir ses influences – le Montréalais Leonard Cohen y occupe une place centrale – et d’apprécier davantage cet artiste à l’aura mystique.

L’exposition Stranger Than Kindness est présentée à la Galerie de la Maison du Festival, dans le Quartier des spectacles, jusqu’au 7 août.

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