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«Techno Worlds»: la culture techno dans tous ses états

Un montage de l'exposition Techno Worlds, à la SAT
Un montage de l'exposition Techno Worlds, à la SAT Photo: Credit Isabella Astolfi

Trois institutions montréalaises célébrant un anniversaire important en 2022 s’allient pour faire vibrer la ville au rythme de la culture techno, avec l’exposition interdisciplinaire Techno Worlds, aujourd’hui présentée en première canadienne.

Scindée entre le Centre PHI (qui souffle 10 bougies), la Société des arts technologiques (SAT), qui marque 25 ans d’existence, et le Goethe-Institut (qui a pignon au coin de Saint-Laurent et Ontario depuis 60 ans), l’attraction, pour être appréciée à sa pleine valeur, doit être visitée en trois temps.

On s’imprègne d’abord d’œuvres hétéroclites en provenance d’Haïti, du Japon, de la France, d’Afrique du Sud, de Budapest, de Berlin, de Grande-Bretagne et d’ailleurs chez PHI et au Goethe-Institut en journée, puis l’aventure culmine avec un rendez-vous rave en soirée à la SAT.

Les trois adresses étant situées à distance de marche l’une de l’autre, il faut prévoir suffisamment de temps pour apprécier la totalité du contenu, très riche, de cet assemblage souvent formidablement éclaté, soulevant les dessous de la scène techno multiforme, ses genres et ses projets politiques.

Une oeuvre de l’exposition Techno Worlds, au Centre PHI
Crédit : Adil Boukind

Ordinateurs IBM et chambre noire

La culture et la musique techno et leurs univers sont vraiment déclinés de mille et une façons dans Techno Worlds. On croise des créations allant d’un immense jeu-questionnaire mural à une mini chaise africaine «exotisant» la mentalité techno, en passant par des plaquettes d’anciens ordinateurs IBM.

Au Goethe-Institut, on projette des films sur la façade extérieure de l’établissement à la tombée de la nuit, ainsi qu’à l’intérieur, en plus d’exhiber magazines, vêtements et ambiances sonores matérialisant une analyse sensorielle du monde techno. On traite entre autres de la libération de l’esclavagisme de la communauté noire de Détroit et aborde des notions de féminisme à travers diverses propositions. Car Techno Worlds laisse aussi place aux idées et concepts issu.e.s des sous-cultures des années 1980 à aujourd’hui, en retraçant les processus d’appropriation culturelle et économique.

Puis, à la SAT, on lâche notre fou dans une atmosphère de boîte de nuit de Berlin, dans un environnement musical électronique, en se déplaçant d’une chambre noire à un étalage de tableaux et photos et autres diffusions de montages vidéo psychédéliques.

«On souhaite présenter un panorama de la musique techno à travers le monde, et non seulement entre Détroit et l’Europe. Le mouvement a commencé aux États-Unis, mais la culture populaire de l’Europe se l’est aussi approprié. C’est une façon pour nous de démocratiser ce style de musique. C’est un parcours un peu interactif qu’on peut faire seuls ou entre amis», explique Pierre-Olivier Marinier Leseize, chargé de projets aux relations publiques de PHI.

Une oeuvre de l’exposition Techno Worlds, au Centre PHI
Crédit : Adil Boukind

L’exposition Techno Worlds est entièrement gratuite et est en place jusqu’au 19 juin. On peut visiter les sites du Centre PHI, du Goethe-Institut et de la SAT pour plus d’informations.

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