Aperçu – Riders Republic
Après une bêta fermée de trois jours, les portes de Riders Republic se sont ouvertes au grand public du 25 au 28 août. Ça nous a permis d’enfin tester ce concept complètement fou, mais qui semblait trop beau pour être vrai : un jeu de course multisport incluant du vélo, de la planche à neige, du ski, wingsuit, jetpack, paramoteur, et plus!
Steep, formule améliorée
Oui oui, on sait très bien que Riders Republic n’est pas le premier jeu à contenir plusieurs sports. Steep, le jeu précédent d’Ubisoft Annecy, le faisait déjà, mais la différence entre le ski et la planche à neige était plutôt minime, tandis que d’autres sports n’étaient que des gimmicks occasionnelles (parachute, wingsuit, luge). Riders Republic corrige le tir en ajoutant le vélo, qui nous donne une réelle impression de nouveauté, non seulement parce que ce sport est rarement présent dans les jeux en général, mais parce qu’il ajoute une tout autre dimension au gameplay.
Les courses de BMX sont souvent dans des corridors étroits aux virages serrés, bourrés d’obstacles à éviter de justesse, complètement à l’opposé de la planche à neige. On est sur le gros stress du début à la fin, particulièrement avec la vue en première personne, et c’est génial.
Même chose pour les sports aériens, qui font une tout autre utilisation de la montagne. Si les jetpacks sont rapides et nerveux, les wingsuits demandent quant à eux une gestion consciente de notre altitude pour éviter de s’écraser au sol.
On alterne donc entre les courses, les défis cascades « tricks », et les autres événements fous fous à concept unique, et ça, à travers la multitude de sports disponibles. Vous comprenez donc qu’on n’a pas le temps de s’ennuyer dans cette montagne.
Un contrôle intuitif et malléable
Si vous avez joué à n’importe quel jeu de course ou de planche à neige, on vous rassure tout de suite : les contrôles de Riders Republic seront aussi confortables que des pantoufles.
Le plus surprenant, c’est le choix du type d’atterrissage. C’est ce qui permettra au plus grand nombre de joueurs de profiter de l’expérience. Si vous choisissez le mode automatique, votre personnage retombera toujours sur ses pattes après une cascade, un peu comme les tonneaux que l’on peut faire dans Mario Kart. Cette option s’adresse à ceux et celles qui sont plus intéressés par l’aspect course que l’aspect technique. Sinon, l’option manuelle est bien sûr présente, avec laquelle vous devrez méticuleusement ajuster votre angle avant de toucher au sol. Finalement, mon option favorite : celle de Steep, qui redresse votre personnage lorsque vous lâchez les boutons. Même s’il est possible de se casser la gueule dans ce mode, ça demande moins d’énergie et d’observation, on y va plus par instinct.
Mass Race en multisport, le rêve
Je parlais d’adrénaline tout à l’heure, mais rien ne m’avait préparé pour ces triathlons de l’extrême, qui change de sport pendant la longue course : un défi de taille! On passe du ski, au jetpack, au vélo propulsé par des fusées, en évitant les obstacles à la dernière seconde… c’est dément. N’oublions pas de mentionner que ces Mass Race se jouent en ligne, 64 joueurs à la fois!
Pas de problème technique là-dessus au cours de mon essai : 57 joueurs étaient présents sur la montagne sans aucun ralentissement. Chapeau!
Un monde ouvert facile à gérer (enfin!)
J’ai eu la chance de tester Riders Republic sur Xbox Series X, et je dois dire que les SSD sont de véritables sauveurs pour ce genre de jeux. Le fast travel était instantané : aucun temps de chargement qui ralentit le rythme.
Il y a cet aspect technique, mais aussi l’aspect pratique du monde ouvert qui est franchement bien utilisé. Si on sélectionne un événement, on est immédiatement téléporté très près de celui-ci. Sinon, on peut à tout moment sortir le jetpack et se mettre à voler à toute vitesse vers notre objectif.
C’est totalement différent de Steep, dans lequel les déplacements étaient plutôt pénibles, dû aux sports présents qui consistaient tous plus ou moins à se laisser glisser vers le bas. Si on voulait atteindre le sommet d’une petite montagne, il fallait planifier son parcours et souvent partir de beaucoup plus haut. Dans Riders Republic, on peut aussi simplement marcher et prendre une petite marche en forêt!
D’ailleurs, l’environnement est magnifique. Sa gigantesque carte contient une multitude de biomes qui font grandement varier l’expérience. La neige est encore présente, mais on y trouve aussi des forêts denses dignes des plus beaux parcs naturels, des zones plus rocailleuses, et même des déserts. Chaque sport agit différemment selon les conditions, particulièrement lorsque la pluie ou les tempêtes s’en mêlent.
Rose fluo, la couleur du plaisir
L’élément clé de Riders Republic, c’est la couleur rose. Dans le monde du jeu vidéo, le rose fluo semble être le symbole du plaisir qui frôle la folie, du laisser-aller et de la liberté. Rose est plus punk que jamais. Rage 2, Far Cry New Dawn, oui, mais particulièrement les jeux de sports. Ceux avec du rose ont tous le même ton enjoué, un gameplay style arcade et sont bien souvent plus amusants que les simulateurs grisâtres qui les entourent. Amped 3, Dirt 5, OnRush, Forza Horizon, SSX (d’un rose absent, mais ressenti) et évidemment, Riders Republic.
C’est ce ton rebelle et énergique qui s’est fait sentir tout au long de la bêta. Après le long tour guidé d’environ deux heures où l’on vous tient par la main tellement fort qu’elle devient engourdie, on a finalement ressenti à quoi ressembleraient nos sessions de jeux : sauter d’un événement à l’autre sans jamais avoir le temps de reprendre son souffle.
Ma seule inquiétude, c’est qu’il sortira à peine quelques jours avant Forza Horizon 5, un deuxième jeu de course en monde ouvert qui s’adresse probablement au même public.
Bien sûr, tout ceci n’est qu’un aperçu et non une critique, mais ça augure bien pour le nouveau jeu d’Ubisoft Annecy, qui livre avec brio la folie et la variété promise dans ses bandes-annonces. On s’en reparle le 28 octobre, alors que Riders Republic sera disponible sur Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 4, PlayStation 5, et PC.
Un texte de Martin Brisebois de Jeux.ca