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Pourquoi ne peut-on pas acheter les tasses de «District 31»?

Tasse de District 31
Tasse de «District 31» Photo: Collection personnelle

La question est récurrente sur les réseaux sociaux: pourquoi ne peut-on pas se procurer en magasin l’une des fameuses tasses de District 31, comme celles que nos policiers préférés ont souvent à la main dans la série?

La production en fait régulièrement tirer lors de concours sur le Web, mais ne serait-il pas possible de commercialiser l’objet et de redistribuer les profits à des causes humanitaires ou des organismes de bienfaisance? Il y aurait sans doute là une petite fortune à aller chercher, pensent plusieurs.

Bien sûr, cette dernière proposition a souvent été évoquée. Aetios, la maison de production derrière District 31, sait parfaitement combien ses fameuses tasses à l’effigie du Service de police du Grand Montréal sont en demande. Et d’autant plus depuis qu’a tinté le glas de District 31, qui prendra fin jeudi.

«C’est la folie», confirme Geneviève Cardin, productrice déléguée, médias numériques d’Aetios, qui est la seule responsable des concours de District 31 sur le Web, et qui explique justement la rareté du morceau de vaisselle par le manque d’effectifs au sein de l’équipe de production.

«Je suis seule. Lancer des produits dérivés, c’est une job en soi. Faire un tirage, trier les messages, mettre les tasses dans les boîtes, les poster… C’est moi qui fais ça (rires). Quand les gens habitent près de chez moi, je vais même les porter en main propre.»

Geneviève Cardin, productrice déléguée médias numériques chez Aetios Productions
Courtoisie Collection personnelle/Aetios Productions

Rareté et valeur

Déjà, l’éventail de tasses noires diminue en coulisses, observe Geneviève Cardin. Une minuscule réserve est mise de côté pour le soir de la dernière. Mais, puisqu’Aetios se spécialise dans la fabrication de contenus audiovisuels et non de marchandise dérivée, non, aucun réseau de distribution de produits ne sera implanté, ni aujourd’hui ni demain. Et ce, même si des fournisseurs se sont déjà montrés intéressés.

«Ça ne va pas avec la marque d’Aetios», signale Geneviève Cardin, qui soutient qu’en ce qui a trait aux organismes de bienfaisance, il s’avère plus avantageux de verser un montant directement à l’organisation.

«Au tout début, les gens pouvaient commander des tasses de District au coût de 20 $, et les frais de poste leur coûtaient 30 $; produire une tasse coûte environ 15 $. Il ne resterait donc que des miettes à l’organisme. Et la rareté crée la valeur de l’objet…»

«Gérer des produits dérivés, c’est une job en soi, et ce n’est pas ça qu’on fait dans la vie. Ce n’est pas là qu’on veut mettre nos énergies», conclut Geneviève Cardin, qui s’émeut toutefois de constater l’ardent dévouement de certain.e.s téléspectateur.trice.s de District 31, qui vont jusqu’à se façonner eux-mêmes des chandails de coton ouaté au nom de leurs personnages favoris, par exemple, pour prolonger le plaisir hors de l’écran.

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