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Caroline Perron, la photographe qui a Verdun pour muse

Si vous ne la trouvez pas derrière sa caméra en train de capter la magie du dernier événement verdunois, cherchez un chat dans les ruelles du quartier et vous apercevrez probablement la photographe Caroline Perron essayant de lui tirer le portrait.

Avec sa signature visuelle «colorée contrastée», Caroline a connu une explosion de sa popularité depuis son partenariat avec la Société de développement commercial (SDC) Wellington. C’est d’ailleurs la photo de cette «photographe de terrain» qui s’est retrouvée dans le fameux article du Time Out qui déclarait que la Well était la rue la plus cool au monde.

La photographie de la promenade Wellington associée à son titre de rue la plus cool au monde.
Photo: Caroline Perron

Toutefois, le premier projet photo de Caroline commandité par la SDC – projet qui l’a fait connaître à Verdun – était une séance de photographie gratuite pour les familles du quartier dans une ruelle en bordure du bar Palco. «Ça m’a vraiment permis d’être plus connue», raconte-t-elle depuis son appartement, qu’elle partage avec ses trois chats. «Il y a des gens qui m’accrochent dans la rue et ils sont comme “c’est toi, Caroline Perron? La fille qui fait les super belles photos de Verdun?”», ajoute-t-elle en riant. «C’est nouveau pour moi que les gens me reconnaissent pour mon travail», remarque la photographe. 

Ancienne intervenante communautaire 

Si ses projets actuels sont souvent de style «lifestyle en milieu de travail», ou bien en «événementiel», Caroline veut aussi faire de la photographie sociale, c’est-à-dire qui a un but. Cette approche lui vient de son passé en intervention communautaire.

Avant d’être photographe, Caroline Perron a d’abord été intervenante communautaire auprès des jeunes de la rue et des familles. La transition s’est étonnamment faite naturellement pour elle. Elle utilise son parcours dans ses séances photo. Elle applique par exemple les connaissances qu’elle a acquises en travail social pour mettre ses sujets à l’aise, ce qui lui permet de réaliser des portraits intimes.

La photographe sait rapidement «analyser la personne», et elle adapte son approche à ses besoins. Comme «il y a toutes sortes de catégories de gêne», elle agit parfois «avec douceur», ou elle essaie «d’être le moins gênée possible» et de livrer une sorte «d’animation pour rendre la personne confortable».

«Je suis plus sensible aux enjeux qui existent autour de moi, dans mon quartier. Je suis aussi plus sensible au sujet qui va être devant moi», explique Caroline par rapport aux impacts de son passé professionnel sur sa carrière actuelle.

«Je veux faire plus de projets remplis de sens et aussi qui vont servir à long terme […], qui parlent d’un thème important», dit-elle. La photographie sociale n’est pas un terrain inconnu pour Caroline, puisqu’elle a récemment réalisé un projet photo sur l’image corporelle au Témiscamingue en partenariat avec la Maison de la famille. Notant qu’à cause de l’embourgeoisement, le quartier a changé depuis son arrivée à Verdun il y a 12 ans, elle aimerait maintenant pointer sa lentille sur le sujet des «logements non abordables».

Dans le cadre de notre série P aime EMétro va à la rencontre d’entrepreneurs passionnés par leur commerce, qui laissent leur marque dans leur quartier.

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