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Voir le verre à moitié plein

negative people Photo: Métro

La huitième clé de la résilience, c’est le langage positif.

En ayant un langage positif, vous influencez votre interprétation des événements, et votre vision de l’avenir devient plus positive.

Avez-vous remarqué qu’il y a des personnes qui se découragent au premier obstacle («Ça ne sert à rien, je n’y arriverai pas…»), tandis que d’autres continuent malgré l’adversité?

De récentes recherches ont permis de découvrir ce qui se passe chez ces deux groupes de personnes. Selon Martin Seligman, ancien président de l’APA, qui a fait plusieurs expériences, notamment dans le secteur des assurances, nous avons tous une petite voix intérieure qui tente de comprendre et d’expliquer ce qui nous arrive. Selon le style explicatif que vous adoptez, vous réagissez de façon très différente aux échecs ou aux refus.

Le premier style explicatif peut se résumer aux mots «moi», «toujours» et «partout». Si vous adoptez ce style, voici comment vous expliquerez, par exemple, le refus d’un client.

«Moi» : Je ne suis pas vraiment un bon vendeur. Les gens ne me font pas naturellement confiance. Ça doit être mon apparence ou la manière dont je m’exprime. Comment ai-je fait pour me retrouver dans une profession si peu faite pour moi?

«Toujours» : Ça y est. J’ai vraiment perdu le tour. Je ne suis plus capable d’entrer en contact avec les clients. J’ai eu un peu de chance au début, mais il faut se rendre à l’évidence. C’est définitif.

«Partout» : Le pire, c’est que ce n’est pas seulement au travail. Dans ma vie privée également, j’ai de la difficulté à entretenir de bonnes relations. Et c’est la même chose pour les autres aspects de ma vie…

Ce premier style explicatif fait naître du pessimisme chez celui qui l’adopte. Ce n’est pas une bonne nouvelle, parce que le pessimisme mène à la passivité (ça ne sert à rien, je n’y arriverai pas), au manque de soutien social (les gens n’aiment pas se tenir avec une personne qui suscite en eux des émotions négatives) et à de moins bonnes capacités à résoudre les problèmes. Il est important de remarquer que vous n’êtes pas pessimiste de nature; c’est votre manière d’expliquer les événements qui vous rend pessimiste. Ça se soigne!

Le deuxième style explicatif peut se résumer aux mots «pas moi», «pas toujours» et «pas partout». Si vous adoptez ce style, voici comment vous expliquerez le refus du même client.

«Pas moi» : Je me demande pourquoi ce client était si peu ouvert à mes propositions. Il vit sûrement une période difficile. Je vais le rappeler dans deux ou trois semaines, quand les choses se seront tassées.

«Pas toujours» : Heureusement que je n’ai pas beaucoup de clients aussi négatifs.

Mon prochain client va sûrement être plus ouvert à mes propositions.

«Pas partout» : Ce n’est pas la fin du monde. Les choses vont généralement bien pour moi.

Ce deuxième style explicatif fait naître de l’optimisme chez ceux qui y recourent. Statistiquement, les gens qui adoptent ce deuxième style explicatif jouissent d’une meilleure santé mentale, connaissent plus souvent le succès et peuvent compter sur une meilleure santé physique. Préféreriez-vous faire partie de ce groupe?

C’est possible. Vous avez simplement à faire attention à votre dialogue intérieur quand l’adversité frappe. Chaque fois que vous vous surprenez à expliquer un revers de fortune avec les mots «moi», «toujours» et «partout», faites une pause et répondez aux questions suivantes : Est-ce vraiment entièrement de ma faute? Y a-t-il d’autres explications à ce qui vient de se produire? Est-ce que je rate vraiment toutes mes ventes? Quelles sont mes statistiques du dernier mois? Est-il vrai que je suis en train de rater ma vie au complet? Qu’ai-je réussi récemment? Vous vous rendrez rapidement compte du fait que vous avez exagéré la portée de l’événement et vous serez en mesure de remettre les choses en perspective.

Partez en quête de preuves. N’acceptez pas toute la responsabilité pour ce qui vient de se produire. Exigez des preuves. Si vous fouillez un peu, vous découvrirez que vos premières explications ne tiennent pas toujours la route.

Au cours de la prochaine journée, déterminez les occasions où vous devez faire face à l’adversité. Si vous vous surprenez à expliquer ces événements en recourant au premier style explicatif, recommencez avec le deuxième.

Le but de ce travail n’est pas de faire de vous un éternel optimiste qui refuse de comprendre les échecs en se disant que les événements négatifs ne se reproduiront jamais. Il n’est pas question de vous greffer des lunettes qui vous feront uniquement voir la vie en rose. L’objectif de cette démarche est de viser l’exactitude dans votre style explicatif. Les résultats du premier style explicatif constituent rarement une explication exacte de ce qui se produit. Fouillez un peu et découvrez que vous avez raison d’être optimiste. Ensuite, présentez-vous à ce prochain rendez-vous et communiquez à ce client l’enthousiasme qui est votre marque de commerce.

Notre chroniqueur publie une série de 10 chroniques sur les 10 clés de la résilience, trouvez-les toutes ici.

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