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Les ravages du «bitchage»

J’ai récemment eu la chance de souper avec Marthe Saint-Laurent, l’auteure du livre Ces femmes qui détruisent… les femmes, consacré au phénomène du «bitchage» au travail. J’avais déjà écrit un livre sur le harcèlement au travail, mais j’ignorais les ravages que peut provoquer le fait de parler des autres en mal dans leur dos.

Les êtres humains protègent leur territoire et, s’ils sentent qu’un ou une collègue représente un danger pour eux, certains n’hésitent pas à miner sa crédibilité. Ce faisant, ils minent également la qualité des relations des collègues avec leur victime. À la limite, les victimes deviennent complètement isolées.

Effets importants
Cela n’est pas sans avoir des impacts sur la victime, notamment des effets physiques tels que des problèmes de peau, de digestion, de sommeil ou de stress. Il y a également des effets psychologiques tels qu’une envie fréquente de pleurer ou un goût de vengeance, de l’agressivité retenue, une perte de confiance en soi, de l’auto-dévalorisation…

Vous devinerez que cela a également des répercussions sur l’organisation. Pour qu’une organisation fonctionne bien, il faut qu’elle entretienne la confiance, l’engagement et le besoin d’appartenance de ses membres. Ces trois facteurs disparaissent quand l’organisation accepte le «bitchage» dans ses murs. Allez-vous vous donner à fond quand vous n’aimez pas tel collègue ou que vous redoutez la prochaine fois où on vous plantera un couteau dans le dos?

Que faire?
Réagir sans plus attendre. Ça devrait être clair que les comportements visant à dévaloriser les collègues sont interdits au travail. Si vous êtes la cible de tels comportements, confrontez votre agresseur et, s’il s’entête, parlez à la direction.

Les gestionnaires, quant à eux, devraient en tout premier lieu donner l’exemple et intervenir rapidement quand un cas leur est rapporté. En ne faisant rien, ils encouragent des comportements qui nuisent à la qualité de vie dans leur service. Les collègues devraient pour leur part être encouragés à rétorquer ainsi aux «bitcheurs»: «Au lieu de m’en parler, pourquoi ne lui en parles-tu pas directement? Je pense que ça vaudrait mieux.»

Vous vous rappelez cet épisode des Simpson dans lequel on avait décidé que chaque fois qu’un membre de la famille dirait un gros mot, il lui faudrait déposer de l’argent dans un pot? À la fin de l’émission, grâce à Homer, la famille au complet a pu s’offrir un voyage!

À la rigueur, proposez la même chose au bureau. Vous ne vous retrouverez pas nécessairement tous ensemble en voyage, mais ce sera tout comme quand vous ressentirez l’amélioration de l’ambiance au travail.

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