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Les grands projets bons pour l'emploi

Qu’ils soient des initiatives du secteur public ou d’entreprises privées, les grands projets constituent d’importants leviers de développement. Au point où les communautés commencent à mettre en place des structures formelles destinées à en maximiser les retombées.

Au tournant des années 2000, l’économie du Saguenay-Lac-Saint-Jean roulait bon train, stimulée par le chantier de l’aluminerie d’Alcan à Alma : une bagatelle de deux milliards de dollars. Une manne pour l’industrie de la construction! Des équipementiers régionaux de taille relativement modeste en ont aussi profité. Et aujourd’hui la région affiche, parmi ses secteurs moteurs, celui des «grands travaux et équipementiers».

Le Groupe performance stratégique (GPS), basé à La Baie, s’est mis à évaluer l’apport de ce secteur. «Près de 800 entreprises et 13 000 emplois y sont reliés, dit son président, Roger Boivin. Et pour la période 2007-2011, il devrait représenter des investissements totaux de 7,9 G$.» La finalisation de la route 175 ainsi que les projets d’Alcan et d’Hydro-Québec constituent la part principale de ces investissements.

520 emplois

Après la fin de ses travaux sur la rivière Toulnustouc, en 2005, et tout en poursuivant les diverses phases du projet Eastmain 1-A/Rupert, Hydro-Québec s’apprête cette année à terminer la construction d’un barrage sur la rivière Péribonka. Cet investissement de 1,3 G$ a entraîné la création de 520 emplois et «des retombées de 415 M$ pour la région», assure Richard Laforest, président du Comi­té de maximisation des grands projets, alors que la société d’État avait plutôt promis autour de 350 M$.

«Nous travaillons avec les promoteurs dans un but précis : que nos entrepreneurs obtiennent le plus de con­trats possible. Nous établissons aussi des partenariats avec d’autres régions, comme le Nord-du-Québec, afin que nos travailleurs soient favorisés s’il y a des   besoins de main-d’Å“uvre que celles-ci ne peuvent satisfaire», résume M. Laforest.

Le Nord-du-Québec et l’Abitibi-Témiscamingue ont chacune un comité similaire, ComaxNORD et ComaxAT, créé en collaboration avec Hydro-Québec.

Des projets attendus

Selon André Martin, porte-parole de la Commission de la construction du Québec (CCQ), la bonne tenue actuelle de l’industrie est imputable pour beaucoup aux grands projets. «Depuis quelques années, ce sont vraiment eux qui soutiennent le nombre d’heures travaillées, car le résidentiel, l’institutionnel et le commercial accusent un léger repli, dit-il. En raison des grands projets entamés ou confirmés, on aura besoin annuellement d’environ 9 000 nouveaux travailleurs pendant encore un certain temps», affirme M. Martin.

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