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Du soleil d'Haïti aux patinoires de Montréal

Une fois par mois, Métro propose des portraits de personnes immigrantes qui ont réussi à s’intégrer dans leur milieu de travail, en collaboration avec le projet Alliés Montréal. 

Au hockey comme dans la vie, Claudel Polifort n’envisage pas la défaite. «Mes parents nous ont toujours dit?: « Faites ce que vous avez à faire et vous serez récompensés un moment donné. »»

Né à Camperin et arrivé à Montréal à six ans, il se rappelle la curiosité des gens. «Il y avait deux familles haïtiennes dans l’école. Des en­seignants venaient à tour de rôle dans la classe pour nous voir. Et quand on marchait dans la rue, tout le monde nous regardait. C’est sûr qu’au début, c’est très intimidant.»

Ce sentiment d’être un étranger l’a suivi jusque sur les bancs du cégep. À ce moment seulement, il a senti que les temps avaient changé et que les gens ne le voyaient plus comme une curiosité.

L’accent lui a également posé problème pendant sa première année, mais malgré tout, il s’est rapidement intégré au voisinage en jouant au hockey. «J’aimais le sport, et tout le monde jouait au hockey ici, alors…» Il a été arbitre pendant 16 ans et joue toujours dans une ligue les jeudis soirs. «Presque tous les ans, j’organise un tournoi avec les gens du bureau.»

Gravir les échelons

Claudel Polifort est entré chez Xerox comme technicien après l’obtention de son diplôme à l’institut Teccart en technologie de systèmes ordinés. Il a ensuite tenté sa chance dans le département du télémarketing et des ven­tes, et aujourd’hui, 20 ans plus tard, il est directeur du développement de la clientèle. «Au début, j’ai saisi l’occasion qui s’est présentée, mais la plupart des autres postes que j’ai eus, je suis allé les chercher.» Il a toujours eu l’ambition de grimper les échelons.

«Ici, chez Xerox, je n’ai pas eu de difficultés à obtenir mes postes et je n’ai jamais ressenti du rejet. Mais dans les premiers emplois que j’ai occupés, je sentais que j’avais davantage à prouver. Les gens avaient peur de l’inconnu.» Il constate un changement radical dans les entreprises ces dernières années, une ouverture plus grande.

«Mes enfants n’auront pas les mêmes difficultés que moi, poursuit-il. Ils ont tellement d’occasions comparativement à moi qui ne suis pas né ici! C’est à eux de saisir la chance et d’en profiter. Tout est possible.»

* * *
L’émission de Radio Canada International Tam-tam Canada a produit une version radio de ce reportage que vous pouvez trouver sur le site web de l’émission. Si vous désirez l’entendre en direct, le reportage sera diffusé dès cet après-midi à 14 h 05, sur la radio web de Radio Canada International et sur la radio satellitaire SIRIUS sur la bande 95. De même, vous pourrez réentendre le reportage demain matin sur la Première Chaîne de Radio-Canada au 95,1 FM qui rediffuse Tam-tam Canada du mardi au vendredi de 4 h à 5 h et le samedi de 4 h à 6 h. Bonne écoute!

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