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Devenir «bout de feu»

Le métier de «bout de feu», ça vous dit quelque chose? Il s’agit d’une vieille appellation propre au domaine de la construction. À l’origine, le bout de feu était le maître de la flamme. Qu’il s’agisse de construire des routes dans des zones rocheuses ou de bâtir les grands barrages du nord, les bouts de feu sont nécessaires. Deux formations mènent à ce métier en de­mande malgré le ralentissement économique : les di­plômes d’études professionnelles (DEP) Forage et dynamitage et Forage au diamant.

Les responsables des grands projets comme ceux de la Romaine, de la Eastmain et de la route du parc des Laurentides courtisent déjà les étudiants. «J’ai 21 étudiants en formation dans mon groupe. Ils terminent leur formation en juin et ils ont déjà des emplois qui les attendent», affirme Harold Blackburn, enseignant au Centre de formation professionnelle de la Jamésie, de la CS de la Baie-James, à Chibougamau.

Le Centre de la Jamésie offre un DEP en Forage et dynamitage. Cette formation de 900 heures permet de devenir dynamiteur et foreur. «L’étudiant peut ainsi Å“uvrer dans deux secteurs industriels différents. Si les mines vont moins bien, les chantiers sont favorisés», explique Carole Dubé, conseillère en information scolaire au Centre de formation de la Jamésie. La formation en forage et dynamitage est offerte par une seule autre institution, soit le Centre 24 juin de Sherbrooke.

Forage au diamant
Le DEP en Forage au diamant forme des prospecteurs de diamants. L’industrie minière est constamment à la recherche de nouveaux filons de diamants au Québec, lesquels seraient d’ailleurs fort nombreux. «Les diamants du Nord-du-Québec présentent toutes les qualités géologiques recherchées par l’industrie diamantaire», fait valoir M. Blackburn.

Cette formation est actuellement offerte au Centre de formation professionnelle de Val-d’Or et le sera aussi bientôt à Chibougamau, au Centre de formation professionnelle de la Jamésie. Même si le travail s’effectue surtout en région éloignée, les salaires peuvent atteindre 150 000 $ par année. «Beaucoup de foreurs et de dynamiteurs approchent de la retraite, ajoute M. Blackburn. Ces professions sont donc appelées à se renouveler de plus en plus.»

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