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Métiers protégés

Chaque fois que l’horizon économique tourne au noir, les conseillers d’orientation entendent cette question inévitable : vers quels domaines doit-on se diriger pour échapper à la crise?

Évidemment, lorsqu’on pose cette question, il est déjà trop tard. Les formations destinées aux jeunes durent trois ou quatre ans; les AEC destinées aux adultes en changement de carrière durent un an environ. Or, les récessions les plus longues ont duré environ 18 mois. Celle qu’on connaît actuellement aura passé à l’histoire, ou presque, lorsque vous aurez terminé votre nouvelle formation.

Quand même, certaines occupations semblent intouchables, même lorsque l’économie est à son pire. C’est qu’un bon employeur y pensera à deux fois avant de se départir d’un employé qui sera difficile à remplacer lorsque la situation s’améliorera. De plus, il ne mettra pas à pied ceux qui peuvent l’aider à passer à travers ce marasme.

Les difficiles à remplacer
Si votre métier est en forte demande, mais compte relativement peu de personnes capables de le pratiquer, vous avez de bonnes chances de bosser pendant toute la récession. Aux dernières nouvelles, selon Emploi Québec, c’était le cas particulièrement des ingénieurs civils, mais aussi des ingénieurs en chimie, en électronique et en mécanique. Plusieurs professionnels du domaine de la santé semblent aussi immunisés, non seulement les dentistes, les optométristes et les pharmaciens, mais aussi les infirmières et les ergothérapeutes.

Plusieurs types de travailleurs du domaine financier ont aussi de très bonnes chances de s’en tirer, par exemple les agents de prêt, les experts en sinistres et les évaluateurs. Finalement, tous les techniciens responsables d’équipement productif sont aussi difficiles à remplacer.

Les fabricants de solutions
Durant une récession, l’entreprise doit changer. Elle a donc intérêt à conserver tout près ceux qui peuvent l’y aider. Les experts des ventes et de la mise en marché formuleront de nouvelles stratégies pour maintenir ses revenus. Les comptables et les experts financiers l’aideront à établir et à atteindre des objectifs réalistes. Les gestionnaires et les ingénieurs de la production modifieront ses méthodes afin de réduire les coûts et de diversifier ses produits. Les informaticiens augmenteront sa productivité en accroissant l’efficacité des systèmes. Les experts de la chaîne d’approvisionnement réduiront les coûts de transport et d’entreposage.

Tous ces experts ont en commun leur habileté à gagner ou à épargner des sous qui permettent à l’entreprise de survivre. Très souvent, ils possèdent une formation universitaire. La règle d’or est que, souvent, les plus formés s’en tirent mieux, que l’économie soit bonne ou mauvaise.

Dans un secteur spécifique d’activité, la liste précédente pourra être différente ou s’allonger. Votre poste permet-il à l’entreprise de gagner ou d’économiser des sous? Faites-le valoir, car cela permettra à votre employeur de passer à travers la crise.

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