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Santé psychologique déficiente: la précarité d'emploi au banc des accusés

Staff - PasseportSanté.net

Occuper un emploi précaire augmenterait les risques de souffrir de détresse psychologique, selon une étude de l’Université McGill présentée à San Francisco lors de l’assemblée annuelle de l’Association américaine de sociologie.

Pour arriver à cette conclusion, la sociologue médicale Amélie Quesnel-Vallée et son équipe ont analysé des données recueillies de 1992 à 2002 par le Bureau of Labor Statistics des États-Unis. Résultat : sur un millier d’hommes et de femmes, les 30 à 40 travailleurs à statut précaire présentent plus de symptômes de dépression que leurs homologues permanents. «Les données ne permettent toutefois pas de conclure que les travailleurs à statut précaire souffrent davantage de dépression que les autres, précise la chercheuse. Mais ça confirme qu’ils sont en moins bonne santé psychologique.»

L’insécurité en cause
Selon les études scrutées par la sociologue, l’insécurité découlant de la précarité en emploi expliquerait pourquoi ces travailleurs vivent davantage de détresse psychologique que les autres.

L’étude ayant été menée aux États-Unis, doit-on croire que cette réalité ne touche que les Américains? «Les résultats s’appliquent aussi aux Canadiens, puisque le marché et les conditions de travail d’ici sont très similaires à ceux observés aux États-Unis», répond la chercheuse montréalaise.

Selon elle, la proportion de travailleurs à statut précaire serait même un peu plus grande au Canada que chez nos voisins. En 2002, 7 % de la population occupait un emploi temporaire à temps plein, selon Statistiques Canada, soit 3 % de plus qu’aux États-Unis.

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