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Ça tourne à Montréal

Les productions américaines semblent revenir à Montréal, ce qui permettra de créer de nouveaux emplois dans une industrie dont l’attrait est certain.

De 1997 à 2004, plusieurs films américains ont été tournés au Québec, surtout dans les studios de la Cité du Cinéma. Parmi les plus connus, mentionnons The Aviator, The Day After Tomorrow et 300.

Au cours des cinq dernières années cependant, le Québec a perdu plusieurs de ces productions étrangères au profit de la Colombie-Britannique. L’an passé, cette dernière a accueilli 86 productions américaines, alors que 5 seulement étaient réalisées au Québec.

Cela a causé la perte de quelque 2?400 emplois, selon un reportage paru récemment dans le quotidien La Presse. Depuis 2004, la diminution du nombre de productions étrangères aurait conduit à une perte totale de 9 000 emplois, révèle encore ce reportage.  

Le Québec a quand même réussi à maintenir son industrie cinématographique. Environ 39 100 personnes y travaillent, d’après le Bureau du cinéma et de la télévision. Elles sont seulement un peu plus en Colombie-Britannique, soit 39 500. 

C’est cependant grâce aux productions locales que le Québec a réussi à conserver un niveau d’emploi comparable à sa principale concurrente. En effet, 43 % des productions canadiennes sont réalisées au Québec, pour une valeur d’environ 845?M$.

Productions étrangères en vue
Si les productions américaines reviennent, l’industrie cinématographique québécoise redeviendra la plus importante du Canada, comme elle l’a été durant la fin des années 1990. Or, deux producteurs indépendants, Lionsgate et Dark Castle, ont déjà commencé à tourner au Québec, et on espère qu’un autre s’ajoutera bientôt à la liste, avec un projet de 20 tournages en 5 ans.

Les productions étrangères créent des emplois pour les cadreurs, les éclairagistes, les spécialistes du son, les machinistes, les accessoiristes et les autres techniciens de l’industrie. Elles créent peu d’emplois pour les producteurs et les spécialistes de la réalisation, puisqu’elles ont leur propre équipe. Ces derniers trouveront du travail plus aisément auprès des producteurs locaux.

Offre de formation restreinte à Montréal
Malheureusement, les cégeps de la région de Montréal n’offrent pas beaucoup de programmes de formation à ceux qui voudraient devenir techniciens de cinéma. Mentionnons néanmoins le DEC en électronique, option audiovisuel, offert au Cégep du Vieux Montréal, qui préparera autant qu’à ceux du son que de l’image. Plusieurs autres formations sont offertes par des établissements privés et des entreprises. Un répertoire de ces formations, produit par le Conseil des ressources humaines du secteur culturel, est disponible en ligne à formationcinetele.ca. On y trouve 369 cours de durée variée, portant sur les dimensions techniques, mais aussi sur la production et la réalisation.

Les compétences acquises dans ces formations sont transférables dans l’industrie de la télédiffusion et souvent dans celle du multimédia.

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