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Parcoureurs et cantonniers: les hommes de l'ombre de la STM

Les parcoureurs et les cantonniers de la STM méritent bien leur titre d’hommes de l’ombre. D’abord, peu d’usagers sont en mesure de décrire leur travail, qui est pourtant indispensable. Ensuite, ils passent la majeure partie de leur temps à arpenter les couloirs, soit pour y détecter et réparer d’éventuelles pannes, soit pour nettoyer et entretenir les 71 km du réseau. Pour le bronzage, on repassera!

Les parcoureurs sont au nombre de 28 et travaillent de jour. Vous ne les voyez pas, mais ils sont peut-être à moins d’un mètre de vous en ce moment, de l’autre côté de la vitre. Collés à la paroi du tunnel quand le métro déboule à 70 km/h, ils écoutent les bruits suspects. «Tac, tac, tac, c’est une rondelle de boulon qui flacotte et qui pourrait lâcher. Une odeur de brûlé, c’est peut-être le capot qui chauffe», résume Martin Chartrand, surintendant à l’entretien des équipements fixes.

La mécanique pour Robert, Camille, Jacques et Raymond, c’est avant tout une passion. Une passion essentielle quand on cumule 106 ans d’ancienneté à la STM comme eux. Chaussés de leurs bottes de sécurité diélectriques pour éviter d’être électrocutés, ce sont eux qui interviennent sur le réseau en cas de panne. «Il faut être rapide, car on doit essayer de réparer en moins de cinq minutes pour ne pas ralentir le réseau», explique Camille Robitaille.

Jusqu’à 35oC dans les tunnels
Pas facile, d’autant plus que la circulation des métros fait grimper la température jusqu’à 35oC. «Les gens croient souvent qu’on chauffe le métro l’été, mais c’est juste le frottement de l’air et la chaleur dégagée par les moteurs des trains qui causent cet effet», raconte M. Chartrand

Fin de service. Il est 1?h?30 du matin. Tous les métros sont au garage pour la nuit, le courant qui alimente les voies (750 volts) peut être coupé. Les 90 cantonniers de nuit se déploient alors sur le réseau.

Au programme, il y a les poussières de carbone de frein à aspirer à l’aide d’un wagon aspirateur, les journaux qui obstruent les conduits d’évacuation d’eau à retirer, les quais des 68 stations à nettoyer au jet et, jusqu’à récemment, les quelque 24 conteneurs de gravats qui venaient chaque jour de la station Henri-Bourassa, où l’on perce des ascenseurs.

Tout ce qui est volumineux et qui ne passe pas par les portes d’une station entre et sort par l’atelier de la voie d’Youville. On y a même déjà fait rentrer une Formule 1 pour une exposition à la station Berri-UQAM.

Avis aux intéressés, il faut une bonne base en mécanique pour occuper ces postes. La formation à l’interne dure sept semaines, et le salaire ho­raire varie de 23 $ à 27?$ pour un nouvel employé selon son expérience.

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