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L'objectif du planificateur financier: protéger le public

Depuis quelques mois, les journaux nous révèlent les unes après les autres les arnaques de soi-disant planificateurs financiers. De beaux parleurs tels que Vincent Lacroix, puis Bernard Madoff et finalement Earl Jones ont réussi à flouer des milliers d’individus et à empocher leurs économies sans difficulté apparente.

Cela a ramené sur le tapis une proposition faite par l’Institut québécois de planification financière (IQPF) en 2006, soit celle de créer un ordre professionnel qui encadrerait la pratique de tous ceux dont le métier est de conseiller les membres du public sur leurs finances personnelles.

Évidemment, les planificateurs financiers sont déjà encadrés par pas moins de trois organismes, soit l’Autorité des marchés financiers (AMF), l’IQPF et la Chambre de la sécurité financière.

Pourtant, ces trois chiens de garde n’ont pu empêcher ces excès scandaleux d’avoir lieu. C’est encore la preuve que lorsqu’un individu dénué de scrupule décide d’abuser autrui, il trouve malheureusement un moyen d’y parvenir.

Le bon planificateur

Le rôle d’un bon planificateur financier est d’écouter son client, de l’aider à définir des objectifs financiers réalistes, de planifier une stratégie pour les atteindre et de lui recommander les outils d’épargne et de placement appropriés. Il doit non seulement connaître les produits financiers disponibles, mais aussi posséder des connaissances suffisantes du droit et de la fiscalité, ce qui lui permettra d’ajuster le tir selon les besoins de chacun.

Idéalement, ce métier devrait attirer ceux qui retirent une grande satisfaction du fait d’aider les autres grâce à leur expertise. Comme le rappelait récemment Sophie Cousineau dans La Presse,
la plupart d’entre nous sommes des illettrés financiers. Nous avons donc besoin d’un expert qui peut nous guider dans le monde complexe de la finance. Face à notre propre ignorance, nous devons pouvoir avoir la même confiance en notre planificateur financier que celle que nous avons normalement en notre médecin ou psychologue. Ceux qui ne savent pas apprécier la confiance qu’on leur accorde ne devraient pas exercer la profession.

Une formation disponible

La planification financière est un métier en pleine croissance. En effet, les baby-boomers, une des générations les plus riches de tous les temps, ont grand besoin d’aide pour préparer leur retraite et gérer leur patrimoine.

Il n’y avait que 2 500 planificateurs financiers en 2000; ils sont aujourd’hui quelque 5 000, et ce nombre continue de croître. Plusieurs universités offrent des certificats qui permettent de devenir membre de l’IQPF.

L’Université Laval et les HEC, de même que l’Université du Québec à Montréal, à Trois-Rivières et à Rimouski offrent des formations appropriées. Il est même possible de compléter une formation à distance, soit à la TÉLUQ ou à l’Institut des banquiers canadiens.

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