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Technologistes demandés

Après une longue attente, un peu plus de 2?000 femmes atteintes du cancer du sein viennent d’apprendre que leurs tests médicaux seront refaits, pour s’assurer qu’ils étaient justes et qu’elles reçoivent le bon traitement. Cet épisode malheureux, qui a fait les manchettes ces deux dernières semaines, se répétera probablement si le nombre de technologistes médicaux n’augmente pas.

En effet, ces technologistes sont les grands responsables des tests de laboratoire. Leurs analyses permettent non seulement de découvrir la présence du cancer, mais aussi celle du diabète, d’infections bactériennes ou virales et de plusieurs autres maladies. De nombreux spécialistes, dont les hématologues, les microbiologistes et les pathologistes, dépendent de ces analyses pour poser leur diagnostic et choisir les traitements adéquats.

Le rôle des technologistes médicaux ne s’arrête pourtant pas là. Ce sont eux qui prélèvent auprès des patients le sang ou les tissus qu’ils analyseront ensuite. Ils sont aussi responsables de la préparation de toutes les transfusions utilisées lors des traitements, ainsi que des tests de dosage, qui permettent de déterminer la quantité de médicaments dont un patient a besoin.

La formation, essentielle

Ces événements malheureux auront permis d’apprécier l’importance de leur travail. Si des tests mal réalisés ou mal utilisés font perdre temps et argent, ils sont surtout la cause d’anxiétés inutiles pour les patients, d’où l’importance de technologistes bien formés.

Les technologistes médicaux ont tous complété un DEC en technologie d’analyses biomédicales, une formation qui est offerte dans huit régions du Québec. À Montréal, ce DEC est offert par les collèges de Rosemont et Dawson.

Il est également possible de s’y inscrire aux cégeps de Saint-Jérôme, de Saint-Hyacinthe et de Saint-Jean-sur-Richelieu. Les technologistes bénéficient également d’un programme étendu de formation continue organisé par l’Ordre professionnel des technologistes médicaux.

Pénurie en vue

Selon l’Ordre, divers signes indiquent une pénurie de technologistes. Dans certains hôpitaux, plusieurs prélèvements sont faits plutôt par des infirmières auxiliaires. D’autres hôpitaux embauchent des candidats qui ne possèdent qu’une formation connexe et doivent donc la continuer en cours d’emploi. L’Ordre évalue que le réseau de la santé a besoin de 250 nouveaux technologistes par année, alors que les cégeps n’en diplôment que 240.

Le ministère de la Santé ne reconnaît pas la présence de cette pénurie pour l’instant. Pour tous les acteurs concernés, néanmoins, 2012 est une date butoir. D’ici là, quelque 60 % des technologistes médicaux en poste auront quitté le système de santé et pris leur retraite. Personne ne sait pour l’instant comment il sera possible de tous les remplacer.

Pour les jeunes qui aiment les sciences, le travail de précision et s’intéressent à la santé, c’est là une porte de carrière grande ouverte!

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