Soutenez

Opter pour des augmentations de salaires réalistes

Nathalie Villeneuve - Métro

Faut-il renoncer à une augmentation de salaire quand les temps sont durs? Pas nécessairement, évaluent les experts interrogés. En période de crise économique, il faut avoir du doigté en présentant ses demandes et bien préparer ses arguments. L’optimisme des travailleurs fera le reste.

C’est ce que conclut l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (OCRHA), sur la base des résultats d’un sondage CROP-OCRHA publié début septembre.

Vingt pour cent des travailleurs québécois sondés estiment que la rémunération et les avantages sociaux devraient être une priorité pour leur employeur dans les mois à venir. La charge de travail est citée dans 23 % des cas.

«Au moment où plusieurs annoncent la fin imminente de la crise, il est primordial que les employeurs agissent sur ces enjeux, car ils sont directement en lien avec la productivité actuelle et future des travailleurs», concluait Florent FrancÅ“ur, PDG de l’OCRHA, au moment de la publication du sondage.

Prendre le pouls de l’entreprise et faire un bilan.
«Une négociation salariale, c’est quelque chose qu’il faut préparer», rappelle Patricia Richard, directrice des contenus chez Jobboom.com.

Tenir compte de la nature de l’entreprise
 «Dans les PME, il n’y a pas de politique de rémunération officielle. Il y a plus de place pour la négociation» que dans les grandes organisations, indique Marc Chartrand, associé expert en rémunération chez PCI-Perrault Conseil.

Ne pas se croire irremplaçable
La compétence et la contribution à l’entreprise sont des cartes maîtresses à abattre pour obtenir un meilleur salaire. Mais attention! «Si la porte se ferme, on peut se retrouver du mauvais côté», prévient Marc Char­trand.

Choisir le bon moment
«La période des évaluations est un moment propice», illustre Patricia Richard. «Il faut être conscient de la situation de l’entreprise,» ajoute-t-elle cependant.
 
Remettre sa demande à plus tard
Si le contexte est vraiment peu engageant, on peut s’asseoir avec son patron et vérifier si la chose est envisageable dans l’avenir, suggère Patricia Richard.

Pourquoi pas plus de vacances?
Se rabattre temporairement sur les conditions normatives, comme les vacances ou la flexibilité des horaires, peut être une solution, s’entendent pour dire les deux experts.

Ce que dit la loi
Les augmentations de salaire ne sont pas obligatoires, en vertu de la Loi
sur les normes du travail. L’employeur doit cependant respecter le taux du salaire minimum.

La durée des vacances, à moins d’un an de service continu, est fixée à un jour par mois, sans excéder deux semaines. Avec un an à moins de cinq ans de service, c’est deux semaines. Dès la cinquième année : trois semaines. Les vacances doivent pouvoir être prises en continu.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.