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Valorisation scientifique: pour ceux qui ont la bosse des sciences

Les formations en valorisation de la recherche et en transfert des technologies sont mal connues. Pourtant, elles conduisent à des emplois passionnants et essentiels au Québec de demain.

De 1999 à 2001, des études diagnostiques du gouvernement fédéral ont démontré que le Canada n’exploitait pas pleinement les découvertes de ses universités et de ses laboratoires de recherche. Plusieurs avaient déjà le potentiel d’être transformées en produits commerciaux, mais le personnel qualifié qui aurait permis la transition entre le laboratoire et le marché était alors très rare.

Pourtant, les scientifiques ont besoin de soutien afin de commercialiser le produit de leurs efforts. Les agents de valorisation scientifique, ou agents de transfert, les guident au cours des étapes qui séparent l’invention d’un produit de sa mise en marché.

Ces étapes peuvent inclure le dépôt d’un brevet, l’établissement d’une stratégie de commercialisation, la recherche de financement, la négociation d’une licence d’exploitation, l’établissement d’alliances stratégiques et la création d’une entreprise essaimée (spin-off).

En 2003, à la suite des recommandations du diagnostic, le Réseau InterVal était créé au Québec. Fruit de la collaboration de 12 établissements universitaires, le Réseau a formé une cinquantaine d’experts triés sur le volet, qui se sont tout de suite intégrés dans les divers services de valorisation des établissements universitaires et des entreprises privées.

Depuis, pour faire face à la demande, deux établissements ont décidé d’offrir des formations de deuxième cycle pour préparer ces spécialistes : l’Université de Sherbrooke propose un DESS en transfert des technologies, et l’École de technologie supérieure, un programme court en gestion de l’innovation. Quant au Réseau InterVal, le programme de formation est en cours de révision et reprendra en 2010.

Quelques exemples, des histoires de succès
De nombreux exemples de transformation de résultats de recherche en activité économique existent. Un exemple fort cité est celui d’un algorithme de la compression de la voix développé à l’Université de Sherbrooke, qui a augmenté considérablement la clarté des communications téléphoniques mobiles. Utilisé dans un grand nombre de téléphones cellulaires, cet algorithme rapporte d’importantes redevances à l’université.

On pense aussi aux nombreux spin-off et transferts initiés par l’Institut national d’optique à Québec, dont un laser qui mesure quasi instantanément les fissures dans les routes, un système d’analyse de vidéo pour la gestion du trafic routier, des techniques d’amélioration des fibres optiques et même des capteurs pouvant détecter les défauts sur des bardeaux.

Il s’agit d’une carrière fort intéressante pour les passionnés de sciences. Mais ne devient pas agent de valorisation qui veut. Ces experts doivent aussi avoir un sens aigu du développement des affaires, du marketing et de la négociation. Ils doivent également avoir un sens de l’organisation hors du commun et savoir mener un dossier à terme!

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