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Gare aux coups de foudre unidirectionnels au bureau

Une de mes amies, interne dans un hôpital, s’est récemment retrouvée sur appel sous la gouverne d’un urgentologue qui, après deux quarts de travail, est tombé amoureux d’elle. Dès lors, les courriels amoureux n’ont pas cessé de pleuvoir. Il lui disait qu’elle était la femme de sa vie, qu’ils devaient se voir en dehors du travail et qu’il l’aiderait à connaître le succès dans sa carrière.

Au début, elle s’est contentée de ne pas répondre aux courriels, mais, devant son insistance, elle l’a confronté en lui disant qu’elle n’était pas intéressée. Le climat de travail a complètement changé dans les jours qui ont suivi. Il la critiquait devant les patients et lui parlait sur un ton belliqueux. Au bout d’une semaine, il a fini par annoncer, sans explication, au professeur responsable de son internat qu’il ne souhaitait plus l’avoir dans son équipe.

Le professeur l’a naturellement convoquée pour lui demander ce qui s’était passé. Gênée, elle a refusé de tout raconter, mais, remarquant que son professeur redoutait la faute professionnelle, elle a, preuves à la main (elle avait imprimé les courriels importuns), expliqué ce qu’il en était. Deux jours plus tard, son professeur lui disait de ne plus redouter l’urgentologue. Depuis, tout est rentré dans l’ordre.

Quelques conseils
Que faut-il en déduire si vous vous retrouvez un jour dans une telle situation? Plusieurs conseils s’imposent alors. Premièrement, si un collègue vous avoue son intérêt pour vous et que vous savez que vous ne serez jamais intéressé, dites-le-lui le plus vite possible. Plus vous attendez, plus son ressentiment sera grand parce qu’il aura eu le temps de se faire des idées.

Deuxièmement, ne vous sentez pas coupable. Tout ça n’est pas votre faute. Vous ressemblez peut-être à un amour d’enfance dont il ne se souvient même plus. Vous portez peut-être un parfum qui lui rappelle un grand amour. Peu importe. Tout ça n’est que coïncidences. Vous n’avez rien fait pour provoquer cette situation et vous n’avez pas à vous sentir coupable.

Troisièmement, si vous percevez que votre refus a des implications négatives sur vos chances d’avancement dans l’organisation, réagissez. Ce n’est pas le temps de vous terrer. Votre carrière est en jeu! Allez voir votre supérieur commun et faites valoir vos droits. Vous n’allez pas tirer un trait sur votre carrière parce que vous avez eu le malheur d’attiser le désir d’une personne qui ne vous intéresse pas. Ne faites pas comme si de rien n’était en attendant que ça passe. Ça ne fera qu’empirer.

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