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Quand la lutte contre le terrorisme mène à la littérature

On ne prévoit pas toujours un changement de carrière. Parfois, il suffit de saisir les occasions qui se présentent. C’est ce qu’a fait Stéphane Berthomet, qui  d’inspecteur de police est devenu éditeur.

L’homme a grandi en France, où il a exercé le métier d’inspecteur de police pendant 18 ans. «J’ai donné 99 % de mon temps à mon boulot, je n’ai pas eu de vie de famille, je me suis rapidement retrouvé dans des services comme la lutte antiterroriste, je voyageais beaucoup. Alors, soit tu es motivé, soit tu t’en vas», raconte-t-il.

À la croisée des chemins
M. Berthomet était pourtant passionné par son métier. Cependant, après les attentats du 11 septembre, il s’est retrouvé en désaccord avec ses supérieurs à propos des méthodes de travail. «J’ai commencé à exprimer mon opinion. J’ai fini par quitter ce milieu et je l’ai fait en écrivant un livre sur la lutte antiterroriste : Le jour où la France tremblera.»

Il s’est alors intéressé à l’édition, et son éditeur lui a proposé de diriger des collections. «Ce monde n’était pas du tout le mien, mais je m’y suis trouvé très à mon aise, car je n’étais pas en terrain complètement in­connu puisque j’utilisais mes connaissances professionnelles du monde judiciaire et mes contacts.»

Changer de vie
Pendant cinq ans, Stéphane Berthomet a assumé plusieurs activités : écriture de livres et de scénarios ou encore consultant pour des films. Il y a deux ans, sa conjointe québécoise a voulu rentrer au bercail. «Finalement, j’avais changé de métier, j’ai eu un enfant et j’ai changé de continent.»

Au Québec, il a rencontré Pierre Turgeon, président de la jeune maison d’édition Transit Éditeur. Ce dernier cherchait à développer le marché à l’étranger. «Je connaissais des gens chez Hachette, alors je lui ai dit que je pouvais l’aider. Les choses se sont faites rapidement et j’ai intégré l’entreprise à titre d’éditeur.»

L’ancien policier affirme ne pas regretter sa première carrière. «Je pense que j’étais arrivé au bout d’un processus, affirme-t-il. Mon goût pour l’écriture et pour la littérature est un volet de ma personnalité que je n’avais pas identifié avant d’en faire l’expérience. Si on m’enlevait ça maintenant, je serais malheureux.»

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