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Baccalauréat en design d'intérieur: Créer son propre espace

Savant mélange d’art de l’élégance et de goût pour l’innovation, la profession de designer d’intérieur fait partie des métiers qui ont été épargnés par la crise. Si un DEC peut suffire pour commencer en tant que junior au sein d’un bureau, la plupart des candidats poursuivent leurs études et font un baccalauréat.

Au Québec, l’Université de Montréal propose le seul programme universitaire spécialisé en design d’intérieur, créé il y a 10 ans. «Cette formation est née de la volonté de desi-gners d’intérieur en activité afin de répondre à la deman-de du marché», explique Richard Martel, responsable du programme.

La formation, d’une durée de trois ans, s’inspire directement de la conception européenne du design, qui s’intéresse plus à l’aménagement de l’espace qu’à la simple décoration. «Nos élèves développent des intérêts et des affinités pour des domaines comme le développement durable, l’architecture, la responsabilité citoyenne, les projets sociaux et le recyclage des déchets», assure M. Martel.

Avec un tauxde placement qui frôle les 80 % un an après leur diplomation, les jeunes designers peuvent toucher à des milieux très variés, comme la restauration, les boutiques, les écoles, le milieu hospitalier, les projets sociaux…

Pour les 45 places disponibles chaque année, Richard Martel reçoit près de 400 de­mandes. «Nos candidats proviennent de plus en plus des techniques de l’architecture, tandis que d’autres viennent de DEC variés, voire de filières littéraires.» Raison pour laquelle la première année reste généraliste. Un stage d’été non obligatoire de six semaines est proposé, tandis qu’un projet de fin d’études vient clôturer la dernière année de formation.

Une multitude de qualités

De nombreuses qualités sont requises pour être designer d’intérieur. «Il faut notamment être créatif, car on ne paiera pas quelqu’un près de 75 $ l’heure pour qu’il ait une idée qu’on aurait pu avoir soi-même», ironise Richard Martel. Le candidat doit aussi être capable d’écouter et de comprendre les besoins de son client, savoir gérer un budget, un chantier et un échéancier, connaître le marché des matériaux et pouvoir vendre son idée sur des plans en 3D.

«Aujourd’hui, les montants avec lesquels on travaille pour aménager une boutique ou un restaurant avoisinent vite les 1 à 2 M$, et les 200 000 $ pour la rénovation de la maison d’un particulier, ajoute M. Martel. C’est un stress qu’il faut pouvoir gérer.» Garant d’une certaine responsabilité citoyenne, «le designer d’intérieur se doit aussi d’écouter les nouveaux appels du mouvement écologique et ne pas devenir un outil supplémentaire pour faire vendre», estime-t-il.

DEC en design d’intérieur
Louise Tellier, enseignante et coordinatrice du département de design d’intérieur du cégep du Vieux-Montréal, affirme que son bureau de placement reçoit régulièrement des offres d’emploi pour ses étudiants : «En 2007-2008, notre taux de placement était de 96 %.» Le programme comprend un stage de deux semaines à la dernière session. À l’issue du DEC, l’étudiant peut s’orienter vers un baccalauréat ou travailler en tant que junior dans un bureau de design d’intérieur. comme technicien(ne) et faire du dessin sur Autocad. Il peut aussi fonder sa
propre entreprise. 

Le salaire
Le revenu moyen d’un designer d’intérieur est estimé à 20 000 à 30 000 $ par an. Selon une étude faite auprès des diplômés du cégep du Vieux-Montréal en 2007-2008, le salaire moyen d’un diplômé était de 26 190 $ la première année, et d’environ 33 451 $ pour les salaires supérieurs, toujours la première année.

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