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Techniques de la documentation: Un métier en accord avec son temps

On entend souvent dire que les métiers qui touchent de près ou de loin le livre meurent à petit feu, l’internet étant la principale cause de ce phémonène. Mais contrairement aux idées reçues, l’internet n’aurait pas tué le livre; il contribuerait même à son développement. «L’internet est devenu un outil important au quotidien pour pratiquement tout le monde», débute Guy Cham­pagne, coordonnateur du département de technique de la documentation et professeur de gestion de documents administratifs et d’archives au collège Maisonneuve, seul établissement à Montréal à offrir la formation de Technique de la documentation.

Cela est aussi vrai pour les techniciens en documentation, pour qui le web a élargi le métier et a fait émerger de nouvelles tâches. «Nos étudiants au DEC sont formés à ces nouvelles technologies», précise M. Cham­pagne. Et selon le professeur, le métier de technicien en documentation n’est pas en train de s’essouffler. «C’est un domaine qui est en demande de spécialistes, affirme-t-il. Beau­coup partent à la retraite et doivent être remplacés.» Le taux de placement des diplômés est ainsi de 87 %, et le salaire moyen est de 18,08 $ l’heure.

Les techniciens en documentation travaillent dans des bibliothèques, des centres de gestion de documents gouvernementaux, des centres de documentation spécialisée, des dépôts d’archives ou encore des firmes de consultants.

Faire face au public
Nombreux sont ceux qui pourraient penser que les techniciens en documentation sont des ermites agoraphobes qui ont le nez plongé dans leurs bouquins. Mais voilà une autre idée qu’il faut oublier, car c’est un métier qui demande un sens aigu de la communication et la capacité de travailler en équipe, affirme Guy Cham-pagne. «Il faut être sociable et aimer le contact avec le public», indique-t-il.

Les techniciens en documentation doivent aussi avoir un goût prononcé pour l’organisation et le classement. «Il faut être minutieux; c’est plutôt exigeant d’enregistrer des données ou de rédiger des notices bibliographiques, raconte Isabelle Bloas, coordonnatrice du centre de documentation Marius- Barbeau. Il faut aussi être curieux intellectuellement et savoir se mettre à la place du lecteur afin de rendre un travail bien fait», conclut-elle.

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